Ladyhawke, la Femme de la Nuit (Ladyhawke)
Il était une fois... un capitaine de la garde et une belle jeune femme, dont un évèque tomba malheuresement éperdument amoureux. Fou de rage à l’idée qu’un autre que lui puisse la posséder, il fit appel aux forces du mal pour leur jeter une terrible malédiction : chaque jour, elle se transformerait en faucon et chaque nuit, lui se transformerait en loup. Pas facile, dans ces conditions, de vivre heureux et d’avoir beaucoup d’enfants !
Nous faisons connaissance avec Phillipe Gaston, jeune voleur plutôt fûté, alors qu’il s’échappe d’un cachat situé dans le château de l’Evêque Aquila... et c’est ainsi qu’il fait connaissance avec le redoutable Etienne de Navarre, qui voyage accompagné d’un faucon. L’ancien capitaine de la garde y voit alors l’occasion de sa venger : Philippe Gaston pourra le guider par le passage qu’il a emprunté pour s’évader, afin qu’il puisse tuer l’evêque. Mais le jeune voleur va rencontrer Imperius, le moine qui avait dénoncé les deux amants, qui veut se racheter et est persuadé d’avoir trouvé un moyen de vaincre la malédiction ...
Ce n’est pas d’un casting, mais d’une véritable "dream team" dont a bénéficié Richard Donner, qui avait signé dans la décennie précédente La Malédiction et Superman :
Matthew Broderick (qui venait de se révéler deux ans avant dans Wargames) dans le rôle de Philippe Gaston
Rutger Hauer (acteur fétiche de Paul Verhoeven avant d’être révélé en 1982 dans Blade Runner dans le rôle d’Etienne de Navarre
Michelle Pfeiffer dans le rôle d’Isabeau d’Anjou (quelques années avant qu’on la retrouve dans Les Sorcières d’Eastwick)
Leo McKern, plus connu pour avoir été le dernier Numéro 2 de la série Le Prisonnier (et le seul à être apparu dans plus d’un épisode)
Alfred Molina, futur Docteur Octopus dans Spider Man 2
En plus, LadyHawke a été filmé dans des décors naturels superbes (les Abruzzes, en Italie), qui nous changent agréablement, près de 30 ans, des décors retravaillés numériquement dont nous sommes aujourd’hui abreuvés à longueur de pellicules...
Pourtant, en dépit d’un bon accueil de la plupart des critiques, le film fut un échec commercial.
Pourquoi ? Principalement la faute à deux choix artistiques de Richard Donner. Tout d’abord, la volonté de garder un certain réalisme, qui a conduit le réalisateur a bannir tout élément fantastique du film (alors que tous les ingrédient classiques de l’Heroic Fantasy étaient à sa disposition) à l’exception quand même de la malédiction qui touche les deux héros... mais qui n’est que suggérée (pas de scène de transformation façon loup-garou) ; ensuite, le choix d’une musique "rock progressif" d’Alan Parson’s Projet, en total décalage avec les images et surtout, malheureusement, une musique qui a été très vité démodée pour toucher devenir presque ringarde dès la décennie suivante (entendons-nous bien : je ne critique pas la musique d’Alan Parson’s Projet en tant que telle, mais en tant qu’accompagnement des scènes les plus importantes du film). Certes, c’est surtout la première moitié du film qui est touchée, le seconde partie étant plus "classique"... mais quand même, on a du mal à oublier cette musique du générique du début, qui aurait eu sa place dans La Croisière S’amuse, ainsi que celles qui gâchent les scènes d’action, de suspênse et d’émotion du film !
Le résultat ? Un film qui ne ressemble à aucun autre, avec une superbe histoire d’amour, d’excellents acteurs, une photo et des décors magnifiques... surtout pas un film à regarder entre potes avec bière et pizza, mais si vous voulez faire plaisir à votre femme ou petite amie, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
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