Legend Of The Seeker
Kahlan est une Inquisitrice, une femme possédant de puissants pouvoirs qui sont aussi une malédiction... Alors que des soldats tentent de s’emparer d’un grimoire en sa possession, elle est sauvé par Richard Cypher, un jeune bucheron, qui va la mener à Zeddicus Zul’Zorander, qui l’a élevé. Richard va découvrir que "Zedd" est un puissant magicien est que lui-même est le Sourcier, celui que le prophétie a désigné pour combattre Darken Rahl, un tyran aux pouvoirs inimaginables ...
L’Epée de Vérité, de Terry Goodkind, est une saga de plus de 10 volumes qui a connu un succès qui en a fait l’équivalent du Seigneur des Anneaux de Tolkien et autres grandes sagas d’Heroic Fantasy.
On ne pouvait donc que se réjouir que Sam Raimi se décide à produire une adaptation télévisée de cette oeuvre culte, d’autant qu’Hercule et surtout Xena la Guerrière avaient été de belles réussites.
Mais Hercule comme Xena étaient des séries fondées sur la mythologie, un thème qui a déjà fait ses preuves dans le passé.
L’Heroic Fantasy, c’est autre chose. Avant Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, on comptait sur les doigts d’une main les tentatives réussies au cinéma : Krull, Conan le Barbare, Willow... tout le reste étant bon à jeter aux orties.
Et tous ceux qui ont aimé Le Seigneur des Anneaux mesureront sans peine l’écart - que dis-je ? le gouffre ! - qui sépare la trilogie de Peter Jackson d’une série télévisée comme Legend Of The Seeker.
L’Heroic Fantasy est un genre très exigent. Le scénario est certes important et celui de Legend Of The Seeker est irréprochable. Mais le genre est sans doute le plus codifié, le plus formaté, qui soit dans le domaine de l’étrange. Par conséquent, le déroulement de l’intrigue est éminemment prévisible. Que reste-t-il, dans ces conditions, pour retenir l’intérêt du (télé) spectateur ? Des décors grandioses, des batailles homériques, des héros plus grands que nature ...
C’est là que Peter Jackson avait réussi de véritables miracles avec ses décors extraordinaires et ses hordes de milliers de trolls... c’est là qu’Arnold Schwarzenegger avait fait merveille en nous proposant un Conan encore plus impressionnant que celui des romans de Robert Howard et des BD ! Et c’est là que Legend Of The Seeker échoue lamentablement.
Il ne s’agit pas ici de "descendre" une série tout à fait regardable... Il s’agit simplement de prévenir l’amateur d’Heroic Fantasy qu’il n’éprouvera jamais (ou trop rarement) le petit frisson qui peut naître à la lecture de ces incroyables épopées romanesques, qui sur petit écran semblent bien ridicules et bien peu héroiques !
On se lasse en effet très vite de ces paysages ordinaires, de ces effets spéciaux répétitifs et sans imagination (les combats au ralenti, c’est bon, on a déjà vu ça 1000 fois). Quant aux acteurs... on ne peut pas dire qu’ils soient mauvais. Craig Horner est un jeune premier qui fait correctement le métier dans le rôle du héros juvénile et un peu naïf qui a tout à apprendre au cours de la série... Bridget regan a un charme indéniable dans le rôle de la femme inaccessible dont le héros va évidemment tomber amoureux ... et on retrouve avec plaisir Bruce Spence, malheureusement sous-employé alors qu’à l’évidence son personnage (comme celui de Gandalf dans Le Seigneur des Anneaux) était celui qui possédait le plus grand potentiel...
Mais tout ceci manque singulièrement de relief. Et ce n’est pas en nous jetant en pâture un personnage aux tendances sado-maso clairement affichées que la série parviendra à nous sortir de la léthargie dans laquelle elle nous plonge au fur et à mesure des différents épisodes.
Evaluation finale : peut (beaucoup) mieux faire ...