Ghost Rider 2 : L’Esprit De Vengeance

Plusieurs années après sa transformation en Ghost Rider, Johnny Blaze a décidé de s’éloigner de ses proches, estimant que le démon qui prend parfois possession de lui est trop dangereux. Exilé en Roumanie, il n’a plus qu’une idée en tête : se débarraser de sa malédiction. Un prêtre étrange affirme pouvoir l’aider, mais à une condition : que le Ghost Rider sauve un enfant que le Diable compte utiliser pour retrouver toute sa puissance...
C’est quoi, concrètement, un mélange entre une suite et un reboot ? Ce nouveau concept hollywoodien (espérons qu’il s’agit d’une première et dernière expérience de ce genre) se traduit ici par deux éléments notables : le héros conduit désormais une moto normale (enfin, une Yamaha V-Max quand même...) au lieu d’un chopper et Nicolas Cage a (encore) changé de coiffure ! Avec ça...
Plus sérieusement, le scénario introduit un nouveau personnage, Roarke, qui était absent du premier Ghost Rider et qui est celui qui est censé avoir signé le pacte avec le héros (le diable, donc) et le look du Rider a été revu pour le rendre plus inquiétant et plus démoniaque, ce qui est une des rares réussites à mettre au crédit du film*.
Pour le reste, on ne peut que s’interroger sur le résultat obtenu par les réalisateurs Mark Neveldine ey Brian Taylor qui avaient quand même signé le remarquable Ultimate Game, qui ont dépensé la bagatelle de 57 millions de dollars pour réaliser ce qui ressemble au final à une production de série B... C’était bien la peine de tenter un soi-disant reboot pour en arriver là, surtout quand on pense que le premier Ghost Rider était, lui, plutôt réussi ! C’est d’autant plus incompréhensible que les deux réalisateurs étaient plutô t bien entourés avec l’excellent David S. Goyer au scénario et une assez belle brochette d’acteurs : Ciara Hinds (vu récemment dans Le Rite, La Dame En noir et John Carter), Idris Alba (qui incarnait Heimdall dans Thor, mais qui était également au générique de Prometheus, entre autres)... et même notre Christophe Lambert national (dans un rôle sérieux qui ne lui autorise aucun de ses inimitables ricanements) !
Mais on a beau tourner le problème dans un sens ou dans un autre, le résultat est toujours le même : le film contient quelques bons moments (mais ils sont rares) et des scènes qui font plus que frôler le ridicule (et elles sont hélas assez nombreuses). Et même les scènes d’action (pourtant réalisées par deux bons spécialistes du genre, qui ont à leur actif les deux Hyper Tension et Hyper tension 2) ne sont pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un film de super héros.
Et pourtant... le film semble avoir trouvé son public et rapporté un bon paquet de dollars. Il est donc fort probable qu’on retrouvera le Rider prochainement. Avec une 3ème coiffure différente pour Nicolas Cage ?
* C’est en outre assez fidèle aux comics, Johnny Blaze vivant ses transformations nocturnes comme une malédiction l’empêchant de vivre une vie normale, au même titre que Bruce Banner / Hulk.