Insidious
Peu de temps après la naissance de leur 3ème enfant, les Lambert emménagent dans une nouvelle maison. Malheureusement, suite à une chute dans un escalier, leur fils aîné Dalton tombe dans le coma. Ou plutôt, dans un état semblable au comat, mais qui est selon les médecins inexplicable. Dès lors, des phénomènes de plus en plus étranges vont se produire, au point que la famille décide de retourner dans son ancienne maison. Mais rien n’y fait. En dépit de ses réticences, Josh accepte de suivre l’avis de sa femme et de faire appel à un médium...
Une famille, une nouvelle maison, un enfant victime d’un phénomène inexpliqué, un médium et ses assistants, des démons : autant d’éléments qui étaient déjà présents dans le classique Poltergeist de Tobe Hooper et Steven Spielberg. La seule différence, c’est que le garçon tombe dans un étrange coma, alors que la petite fille de Poltergeist avait disparu dans la télévision ! Heureusement, dans sa deuxième partie, le film s’écarte quelque peu du scénario de son prédécesseur. Mais il aurait été plus élégant de la part de James Wan de lui rendre clairement hommage, ce qu’Insidious ne fait à aucun moment, hélas.
Ceci étant dit, ne boudons pas notre plaisir. Le film n’a rien à voir avec l’horreur parfois assez malsaine de la saga Saw (dont James Wan n’a réalisé que le premier volet, même s’il est producteur exécutif de l’ensemble de la saga) et encore moins avec Paranormal Activity, qui est sans doute la plus belle (façon de parler) escroquerie marketing du cinéma depuis Blair Witch (dont Oren Peli, producteur d’Insidious, est le réalisateur).
On ne s’ennuit en effet à aucun instant dans Insidious, dont l’action est assez soutenue, le suspense cédant la place au fantastique assez rapidement. Bien réalisé, bien rythmé, ne manquant pas d’humour (notamment avec les deux assistants de la médium, sorte de Dupont et Dupond de la chasse aux esprits), le film bénéficie en outre d’un scénario plutôt intelligent, avec une explication assez astucieuse de l’irruption dans la famille Lambert de ce démon au visage rouge* qui n’est pas sans rappeler un certain Dark Maul (Star Wars La Menace Fantôme) !
Mais surtout - et c’est essentiel - le film s’avère redoutablement efficace, instaurant une ambiance assez angoissante sans pour autant avoir recours à des effets impressionnants. Et on s’attache assez facilement à cette famille sympathique touchée par un drame, interprétée par Patrick Wilson (La Fantôme de l’Opéra, Watchmen) et Rose Byrne (28 Semaines PLus Tard, Prédictions, X-Men Le Commencement), sans oublier Barbara Hershey (qui fut notamment l’héroïne L’Emprise). Il ne serait d’ailleurs pas étonnant qu’on les retrouve prochainement dans un Insidious 2, compte tenu de la fin du film ...
En photo, le démon peut sembler assez ridicule, mais le réalisateur ne le laissant à l’écran que l’espace d’un clin d’oeil, ses apparitions sont généralement surprenantes et en feront sursauter plus d’un !
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