Insanitarium
Après que sa soeur Lily ait été internée en hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide, Jack ne parvient plus à la contacter. Très inquiet, il décide de se faire passer pour dément afin de la rejoindre. Une fois interné, il va rapidement se rendre compte que le directeur de l’hôpital, le docteur Gianetti, mène d’étranges expériences sur ses patients avec une drogue de son invention, l’orpheum ...
Le milieu psychiatrique a rarement été utilisé au cinéma, mais à chaque fois ou presque, on s’aperçoit qu’il contribue à créer une ambiance particulièrement étrange, malsaine et fascinante ! C’est le cas encore une fois avec Insanitarium, notamment dans sa première partie, celle pendant laquelle tout a l’air normal... ou presque !
Cette ambiance inquiétant et glauque est encore renforcée par une excellente bande son... et de bons acteurs qui, même s’ils ne sont pas très connu s, sont à fond dans le film, comme Jesse Metcalf (bien connue des fans de Desperate Housewives), Kiele Sanchez (déjà vue dans Lost et la suite de 30 Jours de Nuit), Kevin Sussman (dans le rôle du sympathique Dave), la charmante Olivia Munn en encore Armin Shimerman qui interprète un personne très inspiré du fameux Hannibal Lecter... Mais on retiendra surtout la performance de l’excellent Peter Stormare, qui se régale dans ce rôle de psychiatre fou ! On pourrait d’ailleurs presque lui reprocher d’en faire un peu trop...
Sans être exceptionnel, le scénario tient la route, du moins pour un film de ce genre et certains personnages (Fave le doux dingue, Nancy l’infirmière) sont plutôt attachants. Cartes, on ne cherchera pas à savoir si une drogue peut ainsi stimuler le cerveau reptilien de malades mentaux, ni si cela peut avoir comme effets de réveiller les plus bas instincts de l’homme (et de la femme), au point de les rendre cannibales... Mais en tout cas, cela ferait une excellente "prequel" à un film de zombies !
La deuxième partie du film est ensuite une longue escalade vers des sommets d’horreur et de violence débridée, avec une bande son qui suit, devenant progressivement de plus en plus rock, au fur et à mesure que se succèdent des scènes de plus en plus difficilement supportables. Âmes sensibles s’abstenir... mais les autres se régaleront !
Et curieusement, bien que Jeff Buhler soit un parfait inconnu, la réalisation du film s’avère parfaitement maîtrisée, aussi bien dans sa première partie que dans la seconde, sans oublier une fin plus intelligente que la moyenne. Que demander de plus ? Une suite, peut être ? Malheureusement, ça ne se semble pas être prévu. Dommage, pour une fois qu’on en voudrait une ...