La Cité de l’Ombre
Notre monde se meurt. Pour sauver la race humaine de l’extinction, une cité souterraine du nom de Ember est construite. Pour aider les nouvelles générations à y vivre plus facilement, tout est fait pour qu’ils ignorent l’existence du monde extérieur. Le temps passe ... 2 siècles s’écoulent...mais Ember a été conçue pour durer 200 ans et le générateur qui fournit la ville en électricité montrer des signes de plus en plus alarmants de faiblesse. Et le message que les bâtisseurs de la cité avaient prévu de révéler aux habitants une fois les 200 ans écoulés a été perdu... jusqu’à ce que la jeune Lina et son ami Doon le retrouvent. Parviendront-ils à le déchiffrer à temps pour fuir Ember avant que le générateur s’éteigne définitivement ?
Ce qui frappe le plus l’imagination dans La Cité de L’Ombre, ce sont les décors du film (conçus par Martin Laing, également chef décorateur sur Terminator Renaissance), très réussis ainsi que l’ambiance étrange et quelque peu stressante d’un univers confiné, dont les étoiles dans le ciel ne sont que des ampoules électriques et dont le vie ne tient qu’à quelques fils électriques. Car Ember est totalement dépendante de son générateur. Sans lui, les habitants de la cité seraient plongés dans un noir total, à la merci des animaux qui peuplent ce monde souterrain.
Ce thème des mondes confinés n’est pas nouveau dans la SF. Il a souvent été exploité en littérature, avec notamment de nombreux romans décrivant de gigantesques vaisseaux spatiaux lancés pour des voyages de plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires ... et dont les passagers finissaient par croire que l’univers s’arrêtait à la coque du vaisseau, comme dans Les Orphelins du Ciel, de Robert Heinlein. Au cinéma, des films comme l’Age de Cristal et plus récemment The Island exploitent un thème très proche, celui d’une communauté vivant de manière isolée, n’ayant aucune connaissance du monde extérieur.
Gil Kenan pour son premier "vrai" film après une carrière dans l’animation couronnée par la réalisation de Monster House, confirme avec cette adaptation d’un roman de Jeanne DuPrau qu’il est un réalisateur parfaitement à l’aise dans le domaine des films pour la jeunesse... et suceptibles de séduire les parents !
Les deux grands acteurs que sont Bill Murray (l’inoubliable Peter Venkman de S.O.S. Fantômes, toujours aussi épatant) dans le rôle du Maire aussi incompétent que lâche et Tim Robbins (L’Echelle de Jacob, Mission to Mars, Zathura : Une Aventure Spatiale, La Guerre des Mondes) dans celui du génial inventeur et père du héros y sont également pour beaucoup. Quand aux deux jeunes acteurs qui sont les héros du film, ils sont irréprochables, à défaut d’être inoubliables.
Avec ses décors qui nous ramènent aux débuts du 20ème siècle, sa technologie évoquant les oeuvres de Jules Vernes, La Cité de l’Ombre est donc un film doté d’un charme indéniable, à la fois jeu de pistes, film d’aventures et fable écologique qui maintient le spectateur en haleine jusqu’aux dernières secondes du film.
Même si cela ne semble pas être prévu, peut être verrons-nous un jour la suite des aventures de Lina et Doon, car Jeanne DuPrau avait écrit 3 romans ... en espérant que ce soit aussi réussi que La Cité de L’Ombre !
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