Sublimes Créatures ( Beautiful Creatures )
Ethan Wate, lycéen dans un trou aussi paumé que puritain du sud des Etats Unis, mène une vie des plus ennuyeuses jusqu’au jour où le lycée accueille une nouvelle élève, Lena Duchannes, qui fait l’objet des pires rumeurs. Sa famille et en particulier son oncle, le riche Macon Ravenwood, sont en effet soupçonnés de pratiques satanistes. Cela n’empêche pas Ethan de tomber amoureux d’elle. Malheureusement pour lui, Lena est une enchanteresse et il lui est interdit d’aimer un mortel. De plus, Lena approche de son 16ème anniversaire. C’est ce jour là qu’elle sera revendiquée par la lumière ou par les ténèbres...
Non, Sublimes Créatures, en dépit de son titre bizarre et sans grand rapport avec l’histoire, n’est pas un documentaire animalier ! Et non, en dépit d’origines communes (des romans pour adolescents), Sublimes Créatures n’a aucun rapport avec Twilight et pas seulement parce que vous n’y trouverez ni vampires ni loup-garous...
Avec tout le respect qu’on leur doit, les deux acteurs Alden Ehrenreich (vu récemment dans le Twixt de Coppola) et Alicia Englert n’ont rien en commun avec Robert Pattison et Kristen Stewart. Heureusement, pourrait-on dire si on voulait être méchant... Mais objectivement, avec une héroïne un peu moins "bombasse" et un héros un peu moins beau gosse et ténébreux, le film gagne en réalisme et en crédibilité. Voilà des personnages moins caricaturaux, un peu plus ordinaires et auxquels ont pourra plus facilement s’identifier ! Et on retrouve avec plaisir Jeremy Irons dans le rôle de l’excentrique et inquiétant Macon Ravenwood.
Mais le casting n’est pas la seule différence entre Twilight et Sublimes Créatures. Dans Twilight, l’histoire d’amour était l’élément central des romans et des films. Dans Sublimes Créatures, l’histoire d’amour entre Lena et Ethan est certes importante, mais elle passe au second plan, derrière l’histoire de Lena, qui est le personnage principal. Du coup, le film, tout en restant romantique, est un peu moins "à l’eau de rose" que Twilight.
Le scénario de Sublime Créatures est d’ailleurs plutôt réussi et même s’il ne brille pas par son originalité, il réserve suffisamment de surprises pour maintenir le spectateur en éveil. Il ya pourtant assez peu d’action et d’effets spéciaux spectaculaires (on se demande d’ailleurs où sont passés les 60 millions de dollars qu’a coûté le film...), mais on s’intéresse à ce qu’il va advenir de ces personnages attachants et par conséquent le suspense fonctionne. Et cerise sur le gâteau, on appréciera de voir, pour une fois, un film américain dénoncer les excès du puritanisme religieux !
En dépit de cela, il manque quelque chose à Sublimes Créatures... une bande son efficace, un méchant digne de ce nom ( Emma Thompson n’est guère crédible dans le rôle de Sarafine), des scènes d’actions un peu mieux réussies, peut être. D’ailleurs, le film n’a pas rencontré le succès escompté et les recettes ont à peine équilibré les coûts. Il n’est donc pas évident, au moment où cet article est écrit, qu’il y aura une suite. On pourra s’en passer évidemment... mais ce serait un peu injuste, car on on a connu pire, comme saga !
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