Le Survivant ( The Omega Man )
Cela dit, le dernier homme en question mérite peut être ce qui va lui arriver ... Car il est un peu responsable, en tant que scientifique, de la fabrication du virus ou de la bactérie ou du microbe (je ne sais pas moi, je ne suis pas biologiste !) qui a décimé toute la population normale qui vivait jusqu’alors tranquillement sur Terre, même si lui a eu la chance de jouer au cobaye pour un vaccin qui lui a permis de rester humain. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine sympathie pour ce survivant, face à cette horde de mutants, qui sont en outre, en quelque sorte, des fanatiques religieux ... bref des individus apparemment pas très fréquentables.
Les premières images du film (et d’autant plus si on se replace dans le contexte de 1971) sont hallucinantes. Robert Neville (Charlton Heston) déambule en voiture, au ralenti dans une immense avenue de Los Angeles ... pas une seule autre voiture, pas un seul piéton ... et on comprend vite que la ville est totalement vide, déserte. Mais peut être pas complètement, car alors qu’il croit apercevoir un mouvement derrière la fenêtre d’un immeuble, Robert Neville prend une mitraillette pour lâcher une rafale sur la fenêtre en question !
Le décor est planté... Petit à petit, on découvre la vérité. Robert Neville est le dernier être humain normal vivant à Los Angeles ...et peut être sur la planète. Mais d’autres ont survécu. En moins bon état que notre héros, ils ne peuvent vivre à la lumière du jour, mais sortent la nuit, et n’ont évidemment qu’une seule idée : faire de Robert Neville l’un d’entre eux, en le mordant tout simplement, ce qui suffit à transmettre le virus qui a fait d’eux ce qu’ils sont devenus. A moins que le sang de Neville contienne l’antidote qui pourrait les soigner tous ...
Ce film, tiré du célèbre roman Je Suis Une Légende, de Richard Matheson, est une variation, pas particulièrement subtile, mais originale sur le thème du vampire. Tout y est : la contamination par la morsure, la sensibilité à la lumière du jour, et bien entendu la nature par essence mauvaise du vampire ... quoi que ... une des grandes forces de film est qu’il pose, à la fin, les bonnes questions : qui sont les coupables et qui sont les victimes ? Neville représente-t-il le dernier espoir d’un retour à la normale ? Ou est-il au contraire le dernier survivant d’une race qui ne mérite pas de se perpétuer ?
A vous de décider ...
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