Hellraiser : Les Ecorchés (Hellbound)

Depuis la mort de son père et de sa belle mère Julia, Kristy a été internée et est suivie par le docteur Channard, qui fait semblant de ne pas la croire mais est en réalité fasciné par son histoire... A tel point qu’il va ressusciter Julia et confier le cube à Tiffany, une jeune patiente obsédée par les casse-têtes, en espérant qu’elle va pouvoir ouvrir un passage vers l’étrange dimension des cénobites. Avec l’aide de Channard, Julia, comme Frank avant elle, va accumuler les victimes afin de reconstituer son corps. Lorsque Tiffany finit par ouvrir le cube, Julia, Kristy, Channard et elle se retrouvent dans le monde des cénobites, un immense labyrinthe où règne une étrange entité, Léviathan...
Sorti très peu de temps après le premier Hellraiser, cette suite reprend en reprend la trame, avec une scène d’ouverture identique, une fin identique et entre les deux un scénario qui présente pas mal de points communs avec celui de Clive Barker, notamment la "résurrection" de Julia, sur le modèle de celle de Frank.
A défaut d’un scénario innovant, Tony Randel (réalisateur de films très moyens tels que Amityville ou Ticks) a voulu aller plus loin dans l’horreur, d’où l’utilisation d’une grande quantité de sang, la multiplication de scènes gore et d’effets censés nous inspirer l’effroi et le dégoût.
Hélas, tout cela a très mal vieilli, beaucoup plus mal que les scènes d’horreur du premier Hellraiser, plus sobres et peut-être moins spectaculaires mais bien plus eficaces. On n’est même pas très loin du ridicule par moments, notamment lors des scènes finales le docteur Channard devenu cénobite, comme si finalement trop d’horreur tuait l’horreur, à moins que les effets spéciaux ne soient trop mauvais, tout simplement... comme certaines répliques, sans parler du doublage de la version française ! On ne retrouve pas non plus dans la film de Tony Randel l’ambiance d’érotisme vaguement pervers que Clive Barker avait réussi à créer dans son film.
Heureusement, on en apprend davantage sur les fascinants cénobites et sur leur monde étrange. On découvre ainsi les origines du fameux Pinhead (qui s’avère finalement plutôt sympathique !), ainsi que l’existence d’une entité nommée Léviathan et règnant sur ce monde dont certains décors constituent une des rares réussite du film*.
Mais ça ne suffit pas, loin de là, à faire de ce Hellraiser 2 autre chose qu’une succession de scènes grand-guignolesques sans âme et sans originalité.
* d’autres en revanche sont franchement lamentables, notamment certains couloirs grouillants de tuyaux (ou de lianes ? de boyaux ? ) dont l’aspect est franchement grotesque !