Guardians

Pendant la guerre froide, l’organisation secrète russe Patriot décide de créer une équipe de super-héros. Morsque le gouvernement décide d’arrêter le programme, le professeur Kuratov tente de résister, jusqu’à ce que son laboratoire soit bombardé. Mais Kuratov survit et décide de poursuivre ses expériences sur lui-même. Plusieurs années plus tard, le scientifique est devenu une menace et les autorités russes décident de reformer l’équipe créée par Patriot...
La tentative est sympathique. On peut imaginer que devant les chiffres impressionnants réalisés par les films Marvel (et DC, à un degré moindre), certains producteurs russes se sont dit "pourquoi pas nous ". Il serait d’ailleurs difficile de ne pas trouver dans le film quelques similitudes avec certains des films de la franchise Avengers !
Il ne faut donc pas s’étonner si le film accumule les clichés et si le scénario ne réserve aucune surprise. Quant aux personnages, ils n’ont évidemment aucune épaisseur, aucune profondeur, ce qui semble plutôt logique si on considère qu’on les découvre dans la première heure du film, alors qu’on avait eu droit à 4 ou 5 films complets pour faire connaissance avec les principaux héros des Avengers... Quant aux acteurs, russes, ils nous sont bien évidemment inconnus.
Mais par cetains aspects, Guardians n’a rien à envier à ses prédecesseurs made in Hollywood, si ce n’est son arrivée très tardive sur le marché ! Ses super-héros sont du genre classique (Landman et son pouvoir sur la terre, Waterwoman et son pouvoir sur l’eau, Wildman qui peut se transformer en ours doté d’une force surhumaine, Windman qui maîtrise les arts martiaux et les armes blanches... Rien de bien original, donc. Et en cherchant bien du côté de Marvel ou de DC, on trouverait des équivalents. Mais pas de quoi hurler au scandale non plus.
Quant aux effets spéciaux, si on parlait de rapport qualité / prix, Guardians l’emporterait sur quasiment n’importe quel film de super-héros hollywoodien ! Cinq million de dollars, à comparer à la fourchette de 150-200 millions dans laquelle se situent les blockbusters signés Marvel ou DC... Alors bien entendu, Guardians n’arrive peut-être pas tout à fait au même niveau de réalisme que ses concurrents américains. Mais à ce prix-là, il faut quand même reconnaître que le résultat, sur le plan purement visuel, est tout simplement exceptionnel.
Alors autant le dire franchement : si, à la base, vous n’aimez pas les films de super-héros, il y a peu de chances que Guardians vous réconcilie avec le genre. Si en revanche vous êtes un fan, en recherche de productions un peu exotiques, peut-être trouverez votre bonheur avec ce film. Et dans le pire des cas, cela vous aura permis de patienter en attendant le prochain blockbuster de vos super-héros préférés !