Le Pôle Express ( The Polar Express )
Zemeckis a bien retenu la leçon de Spielberg : qu’il s’agisse de l’histoire d’un simple d’esprit (Forrest Gump) ou de celle d’un contact avec les extra-terrestres (Contact), il sait émerveiller les spectateurs ! Et ça, c’est une qualité assez rare, et qui ne peut mieux s’exprimer que dans un conte de Noël !
Robert Zemeckis possède une grande qualité : il a un goût certain pour les effets spéciaux novateurs (il l’a déjà prouvé dans Qui . Et comme il est en outre un réalisateur de talent, il est capable d’utiliser au mieux ces effets spéciaux , au service d’une scénario. Cette fois, il s’agit de l’adaptation d’un conte de Chris Van Allsburg, qui était également l’auteur de l’excellent Jumanji.
Dans Le Pôle Express, Zemeckis utilise une nouvelle facette du "motion capture" (qu’il réutilisera ensuite, améliorée, dans Beowulf) qui permet de saisir le jeu des acteurs jusque dans le moindre détail, et ainsi d’animer notamment leurs visages. Il retrouve dans ce film Tom Hanks (après Forrest Gump, et avec lequel il tournera ensuite Seul au Monde). Le résultat est parfois saisissant, parfois un peu décevant... mais il donne à ce film une dimension néanmoins étonnante.
Cela dit, là n’est pas l’essentiel : avec Le Pôle Express, oubliez tous les contes de Noël un peu niais, oubliez tous les clichés du genre, oubliez tous ces nanars sans intérêt qui essaient de jouer sur une corde sensible usée jusqu’à ... la corde, précisément ! Certes, on est avec ce film dans le registre de l’émotion et du merveilleux, et on est loin de l’humour un peu décapant d’un Grinch.
Mais le Pôle Express, et ce n’est pas un mince exploit, parvient à nous surprendre. A tel point qu’on se demande au bout d’une demi-heure, d’une heure, où Zemeckis veut en venir !
Tout commence avec le passage d’un train mystérieux, venu chercher un jeune garçon qui ne croit plus au père Noël. Il finit par monter à bord, et se retrouve embarqué dans un étrange voyage vers le pôle, en compagnie de quelques autres enfants.
Le voyage est assez mouvementé, avec quelques passages très spectaculaires et réussis, qui relèvent de la prouesse technique et du grand art du réalisateur !
Au final, on a le sentiment d’avoir vu un conte de Noël pas comme les autres, qui peut être vu au premier degré par des enfants (heureusement !), mais aussi par des adultes à un second degré qui traite de la croyance, de la foi, de la crédulité ... et aussi, bien sur, un beau spectacle surprenant et distrayant.
Du cinéma, quoi !!!
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