Candyman
Le premier film - et de loin le meilleur à ce jour - sur les légendes urbaines. Et aussi un des films fantastique / horreur les plus effrayants jamais réalisés ! Dans la catégorie des croquemitaines, celui là est en effet probablement le pire ... Avec un scénario diabolique, une ambiance particulièrement glauque et oppressante, un acteur génial, Candyman mérite bien de figurer au Best of.
Helen (Virginia Madsen, vue également dans le tristement célèbre Highlander 2 Le Retour, et dans Hantise) est une étudiante qui écrit une thèse sur les légendes urbaines. La hasard va l’amener à faire des recherches sur celle de Candyman ... une sorte de fantôme qui apparaît lorsqu’on prononce 5 fois son nom devant un miroir pour assassiner celui qui vient de l’invoquer à l’aide du crochet de boucher fixé au moignon de son bras !
Mais ses recherches vont mal tourner lorsque ses recherches l’amènent à Cabrini Green, un ghetto noir de Chicago où une série de meurtres a eu lieu ... commis par Candyman, d’après la population locale. Ce sera pour elle le début d’une lente et terrifiante descente aux enfers.
Ce qui distingue Candyman des production habituelles du genre, c’est avant tout la richesse de son scénario. Inspiré d’une nouvelle de Clive Barker, il nous plonge à la fois dans l’environnement déprimant d’un quartier défavorisé, et nous ramène à l’époque de l’esclavage. Car Candyman, avant de devenir un monstre, était un artiste, le fils d’un esclave, avant de devenir lui-même une victime, assassiné de manière atroce à la fin du 19ème siècle par des blancs qui n’avaient pas supporté son ydille avec la fille (blanche elle aussi) d’un riche propriétaire terrien.
La réussite de Candyman est également due à l’extraordinaire prestation de l’acteur noir Tony Todd, inoubliable dans ce rôle, aussi inquiétant qu’émouvant. D’ailleurs, lorsqu’on a vu Candyman, on le reconnaît ensuite instantanément à chacune de ses apparitions (nombreuses) dans une série TV ou au cinéma !
Il faut par ailleurs signaler la réalisation remarquable de Bernard Rose ( réalisateur en 1988 de l’étonnant Paperhouse), ainsi que la bande son très efficace, qui contribue à entretenir une ambiance angoissante et oppressante du début jusqu’à la fin.
Comme la plupart des films devenus "cultes", Candyman a eu deux suites ... mais sans être mauvaises (on y retrouve avec grand plaisir Tony Todd), elle n’arrivent pas à la cheville du premier !