Robocop
Dans un futur proche, les affrontements entre flic et truands s’accentuent. Une multinationale met à l’étude un flic - cyborg censé régler le problème... mais pour cela, il leur faut un cobaye, un flic sur le point de mourir qui sera utilisé pour donner naissance à Robocop, et dont le cerveau sera reprogrammé. L’expérience sera une réussite... mais le cerveau du flic en question va peu à peu refaire surface, Robocop va échapper au contrôle de la multinationale en question, et dévoiler son infâme complot ...
Pour la première fois (il recommencera dans Starship Troopers), Paul Verhoeven utilise les flashes d’information pour introduire une note d’humour, ce qui donne d’emblée un ton original à ce film. Mis l’humour laisse rapidement la place à l’ultra-violence : la scène dans laquelle notre héros (Peter Weller, qu’on a déjà vu dans Les Aventures de Buckaroo Banzai dans la 8ème dimension, et qu’on reverra ensuite dans Planète Hurlante) se fait littéralement démembrer par des tirs à bout portant d’une bande de malfrats (normal, le reste étant protégé par un gilet pare-balles) est particuièrement dure à supporter.
Mais c’était le prix à payer pour devenir le cobaye de l’expérience Robocop. Equipé d’un casque, d’un système d’exploitation assez proche du DOS (je dis ça pour les informaticiens d’un certain âge), d’une armure, et bien évidemment d’un flingue de concours avec système de visée informatisé, Robocop a tout du cyber-flic modèle, débitant des phrases politiquement correctes pré-enregistrées dans son cerveau, et descendant tout ce qui bouge et transgresse la loi !
Mais heureusement pour lui et pour nous le cerveau reprogrammé a conservé quelques restes de son ancienne vie, et Robocop conserve quelques souvenirs : ceux de son ex-femme et de ses enfants ... mais aussi ceux des malfrats qui se sont acharnés sur lui ! Il va donc se venger, retrouver son humanité (d’un point de vue intellectuel si ce n’est physique), et triompher de l’affreuse multinationale.
Tout cela ne manque pas d’humour, ni de scènes d’actions, ni même d’un mélange des deux (la scène dans laquelle le prototype monté sur deux pattes se dérègle est excellente), et le tout politiquement très incorrect. C’est donc un vrai régal que nous offre Verhoeven. Un film qui devient rapidement culte, avec deux suites et une série, qui seront loin toutefois d’égaler l’original.
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