Christine (film)
Petit cours d’histoire ... car les véhicules hantés ne datent pas d’aujourd’hui ! En 1971, Richard Matheson a publié sa nouvelle Duel, devenue deux ans plus tard le fameux Duel de Spielberg. Puis en 1976, Enfer Mécanique (The Car) a surfé sur ce premier succès... et en 1983, Stephen King a écrit Christine, adapté au cinéma la même année par John Carpenter. Ouf... fin du cours d’histoire !
Quel dommage qu’à cette époque John Carpenter ait connu des difficultés financières ... car Christine est ce qu’on appelle vulgairement une oeuvre alimentaire, ou de commande.
Mais qu’importe ! Car quand on s’appelle Carpenter, même un film alimentaire reste d’un niveau que 90% des réalisateurs seraient incapables d’atteindre au meilleur de leur inspiration !
Certes on ne retrouve pas dans ce film les messages et l’engagement politique habituel de Carpenter... il reste toutefois son savoir-faire, une bande son inimitable, et un scénario signé d’un autre grand maître du Fantastique... même si Christine, du point de vue littéraire cette fois, n’est pas non plus ce que Stephen King a fait de mieux !
Vous l’avez sans doute compris même si vous n’avez pas lu le roman ni vu le film : Christine est une voiture (cf. la bande annonce ci-dessus, un modèle de subtilité dont Hollywood n’est guère coutumier). Une voiture pas comme les autres, et ce dès sa fabrication (cf. la séquence pré-générique, un vrai régal comme Carpenter sait en mitonner)...
Arnie est lui un adolecent pas comme les autres. Timide, renfermé, frustré ... il tombe sous le charme de Christine, qui n’est pourtant qu’une épave qu’il rachète à bas prix. Mais au fur et à mesure qu’il restaure Christine, son comportement change. Il devient plus sur de lui... plus violent aussi, à tel point que son ami Dennis ne le reconnaît plus. Avec sa Plymouth Fury désormais flambant neuve, il séduit la plus belle fille de l’école... mais il doit faire face à la jalousie de certains, qui vont s’en prendre à sa voiture. Sa vengeance, et celle de Christine, sera terrible ...
On est ici clairement dans le domaine du film fantastique / horreur mettant en scène des adolescents... donc n’en attendez rien de bien extraordinaire, si ce n’est quand même un très bon film du genre, avec en prime deux ou trois grands moments de réalisation signés d’un grand réalisateur !
Et si vous ne me croyez pas, jetez donc un oeil à cette autre bande annonce, qui vous montrera ce que Carpenter sait faire... même sur un film "alimentaire" ! Et les fans sauront reconnaître le compositeur de la musique ...
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