Star Trek IX : Insurrection
Data serait-il devenu fou ? En mission sur une planète abritant un peuple ignorant apparemment tout de la technologie, il se met à frapper des scientifiques de la Fédération qui l’accompagnaient et à tirer au phaser sur le poste d’observation de Starfleet, dissimulé par un hologramme, afin de le rendre visible de la population, désobéissant aux ordres et violant du même coup la sacro-sainte Directive Première !
Lorsque Picard reçoit de l’amiral Dougherty l’ordre d’arrêter Data, il ne peut bien entendu qu’obéir. Il fait ainsi connaissance avec la charmante Anij et avec les Ba’ku, un étrange peuple de quelques centaines d’ individus seulement, beaucoup plus évolé qu’il n’y paraît, mais qui a fait le choix de renoncer à ses immenses connaissances et au voyage dans l’espace pour s’établir sur cette planète et y adopter un mode de vie rural et serein.
Rapidement, Picard va tomber amoureux d’Anij et passer du temps avec elle sur sa planète … ce qui va lui permettre de découvrir une partie de ce que trame Dougherty : la planète possède l’incroyable capacité de faire rajeunir ceux qui y vivent, et les Ba’ku sont âgés d’environ 300 ans !
L’autre partie de la vérité, c’est Data qui la découvre : un vaisseau spatial occulté, et équipé pour simuler dans son holodeck l’environnement de la planète des Ba’ku …
Et la Fédération, ainsi que les Son’a, une race d’extra-terrestres obsédés par l’idée de la jeunesse éternelle, ont bien l’intention de mettre la main sur cette extraordinaire planète, même s’il faut pour cela déporter 600 Ba’ku, en parfaite violation de la Directive Première !
On retrouve dans ce Star Trek tout ce qui, historiquement, a fait le succès de la série. Une situation dont on peut facielement trouver l’analogie dans notre histoire (par exemple celle des indiens d’amériques lorsqu’ils ont été regroupés dans des « réserves »), plein de bons sentiments et des questions à caractère philosophiques du genre "peut-on violer les droits de quelques centaines de personnes si cela profite à des milliards d’autres" ...
On y retrouve aussi tout ce qui rend Star Trek hermétique aux non initiés : des « private jokes » qui ne font rire que les Trekkies (car incompréhensibles pour tous ceux qui ont vu moins d’une centaine d’épisodes de la série...), un langage pseudo-scientifique omniprésent, et des scènes d’action sans véritable suspense, quoi que bien réalisées. Dommage que Jonathan Frakes, aux manettes pour la deuxième fois, n’ait pas fait preuve d’un peu plus d’audace dans sa réalisation, après l’excellent Star Trek Premier Contact.
Mais pour un fan de la série … quel plaisir de voir Picard sortir enfin de ses gonds au point d’arracher ses galons et de voir Riker se raser la barbe et la moustache en signe de rebellion !
Commander le DVD ou le Blu-Ray sur Amazon et soutenir les Mondes Etranges !
C’est une véritable manie pour les acteurs de Star Trek de devenir réalisateurs. Leoard Nimoy fut le premier, imité ensuite par William Shatner... et Jonathan Frakes (le Premier Officier William Riker) est donc le troisième à franchir le pas !
Commentaires (fermé)