Le Loup-Garou de Paris (An American Werewolf in Paris)
Pour une fois, tout le monde était d’accord : le film a remporté le Grand Prix du Jury et le Prix du Public du Festival Fantastic’Arts de 1998, ce qui n’est pas rien ! Pour autant, Le Loup-Garou de Paris n’est pas un film à prendre au sérieux. C’est avant tout un bon divertissement, assez surprenant, au scénario plutôt malin et plein de surprises ...
Andy, Brad et Chris sont trois jeunes américains venus en vacances en France à la recherche d’émotions fortes et d’aventures amoureuses. Et pour commencer, un saut à l’élastique en nocturne du haut de la Tour Eiffel. Mais la présence d’une mystérieuse jeune fille (Julie Delpy) qui tente de se suicider transforme le saut en élastique en sauvetage rocambolesque, Andy parvenant à la rattraper, à la déposer délicatement à terre, avant de remonter en ne gardant à la main que la chaussure de la belle, et de s’assommer contre une poutrelle de la tour !
Et si vous avez encore un doute sur la plausibilité du scénario à ce stade du film... sachez qu’Andy retrouve comme par miracle la jeune fille en question à l’hôpital, où elle est infirmière ! Et qu’il accumule les gaffes à la manière d’un Ben Stiller cherchant à tout prix à draguer Mary ...
On est donc bien dans le domaine de la comédie, avec en outre des gags très "premier degré" mais qui, curieusement, fonctionnent plutôt bien, tant ils paraissent parfois saugrenus, survenant de manière totalement inattendue.
Pour ce qui est de l’aspect fantastique, on retrouve bien entendu les caractéristiques bien connues des loup-garous, avec des effets spéciaux ni exceptionnels ni mauvais. Quelques scènes tendent vers le gore "bon-enfant", à la manière d’Une Nuit en Enfer ou de Blade : même ambiance de boîtes de nuit un peu décadentes, même massacres programmés et massifs d’innocents, sur fond de musique rock, dont la bande annonce ci-dessus vous donnera une idée.
Le scénario innove quand même un peu, avec la présence de zombies (des fantômes invisibles aux humains "normaux" qui ne disparaissent définitivement qu’à la mort du loup-garou qui les a mordus) et la possibilité pour les loup-garous eux-mêmes de redevenir humains en dévorant le coeur de celui qui a fait d’eux un lycanthrope... ceci étant sans doute nécessaire à une fin très hollywoodienne, plus amusante toutefois que la moyenne des "happy ends" du genre, et plus intelligente puisqu’elle "boucle la boucle" par rapport au début du film.
Cerise sur le gâteau, pour nous autres franchouillards, cette suite du Loup-Garou de Londres de John Landis, est une occasion unique de voir Julie Delpy en louve-garou, Tom Novembre en inspecteur de police fumeur de pipe, Thierry Lhermitte faisant une apparition dans un rôle de médecin et surtout Pierre Cosso (célèbre, comme chacun sait, pour son rôle de petit ami de Sophie Marceau dans un inoubliable film du début des années 80), remarquable en loup-garou assoiffé de sang.
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