Le Voleur de Bagdad (The Thief of Baghdad)
On a rarement vu un casting aussi varié et aussi original : Kabir Bedi (le fameux Sandokan, pour ceux qui s’en souviennent …), Roddy McDowall (l’inoubliable Cornelius de La Planète Des Singes, entre autres), Peter Ustinov et Marina Vlady dans les rôles respectifs du Calife de Bagdad et de sa favorite et conseillère, Terence Stamp dans son rôle favori de méchant impitoyable (il fut par exemple le général Zod dans Superman 2) sans oublier Daniel Emilfork, incroyablement crédible dans le rôle du génie (nul besoin de le teindre en vert, son physique hallucinant et sa diction très particulière auraient suffi !) et même Ian Holm, l’inoubliable Ash d’Alien et le Bilbo du Seigneur des Anneaux ! C’est clair : même s’il ne s’agit "que" d’un téléfilm, ce Voleur de Bagdad joue dans la cour des grands.
Il y a des similitudes évidentes entre le scénario de ce Voleur de Bagdad (remake des films de 1924 et 1940) et celui de l’Aladin de Disney. Mais ici, vous échapperez à la tristement célèbre chanson « Ce Rêve Bleu » ! A posteriori, on peut même trouver une certaine ressemblance physique entre le Calife du dessin animé et Peter Ustinov... un Calife qui cherche un époux pour sa fille, pour laquelle deux prétendants vont s’affronter : un certain Taj (Kabir Bedi), et l’affreux Jaudur (Terence Stamp), un magicien maléfique qui n’a rien à envier au Jaffar du dessin animé !
Une première partie assez longue, mais pleine d’humour, permet de faire connaissance avec les personnages : un Calife qui a du mal à se faire obéir de sa fille, très belle, forte tête et donc un peu garce avec son cher père qui finit généralement par céder à ses caprices, une épouse du Calife qui tire habilement les ficelles en s’offrant au passage des aventures avec de jeunes et beaux amants, un héros sans peur et sans reproche accompagné d’un ami au caractère beaucoup plus ambigü et un méchant aux pouvoirs redoutables, apparemment immortel.
Ceci étant posé, place à l’action ! Après de nombreuses péripéties, le Calife « décide » de donner sa fille au plus méritant, celui qui la ramènera la chose la plus précieuse au monde. Le héros et son ennemi se mettent donc en quête de l’œil-Qui-Voit-Tout…
Les effets spéciaux de ce film sont ce qu’ils sont … sans être mauvais, on peut s’interroger sur certains choix, notamment cette atroce coloration verte des décors lors des scènes de voyage à bord du tapis volant … Mais d’autres sont mieux réussis. Et à la limite, peu importe, car cela ne pénalise aucunement le déroulement de l’action et d’un intrigue qui reste suffisamment prenante pour passer outre ces quelques petits défauts.
Car Le Voleur de Bagdad n’est pas qu’un film d’action. En douceur, de manière assez subtile et toujours de façon assez humoristique et sans aucune lourdeur, les dialogues distillent une « philosophie » orientale certes assez basique (ce qui était plutôt original à l’époque), mais plutôt sympathique, ce qui rend au passage les personnages d’autant plus attachants.
Bref, que ce soit par son casting, par son scénario ou par son humour, ce téléfilm est une bonne surprise. Même 30 ans après sa sortie !
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