L’Homme de l’Atlantide (The Man From Atlantis)
C’est peut être à force d’hésiter entre plusieurs genres que L’Homme de l’Atlantide n’a jamais pu trouver son public. Du coup, la série s’arrête au bout de 4 téléfilms et 13 épisodes. Elle était pourtant loin d’être inintéressante, et se laisse regarder plutôt agréablement aujourd’hui encore. Et ceux qui l’ont vue se souviennent sans doute de la nage très particulière de son héros !
Un homme étrange s’échoue sur une plage après une tempête. Il a des mains et des pieds palmés, ainsi que des branchies. Il s’avère qu’il ne peut vivre plus de 12 heures à l’air libre, et qu’il est le dernier survivant de la mythique Atlantide.
Sous le nom de Mark Harris, il va peu à peu découvrir la vie parmi les humains et participer en compagnie du Docteur Elizabeth Merrill aux missions du sous-marin Cétacé, pendant lesquelles il se heurtera régulièrement aux plans du farfelu mais redoutable Docteur Shubert ...
Dans l’eau, Mark Harris est un véritable super-héros, digne du Namor (Submariner) de Marvel ou d’Aquaman chez DC Comics. Outre sa force et sa vitesse, il est capable d’émettre des ondes destructrices. Et comme tout super-héros, il possède également ses faiblesses : Il doit protéger ses yeux de la lumière et ne peut rester hors de l’eau plus de 12 heures. Comme tout super-héros, il a également son ennemi juré : le docteur Shubert (son Lex Luthor à lui, en quelque sorte), une sorte de capitaine Nemo moderne et qui aurait mal tourné ...
Mais l’Homme de l’Atlantide est également une série qui aborde, épisode après épisode, bon nombre de thèmes de SF : civilisations disparues, robot, OVNI, monde parallèle, voyage dans le temps, télépathie ...
Parmi les réussites de cette série, on notera la remarquable prestation de Patrick Duffy, aussi sobre que crédible (il ne surjoue jamais, ni dans le registre de l’étonnement, ni dans celui du héros) et incroyablement à l’aise dans son maillot de bain jaune ainsi que dans les scènes sous-marines. Le fait qu’il ait été champion de natation avant de devenir acteur y est sans doute pour beaucoup... de même que le soin apporté à son rasage, qui lui donne un aspect totalement lisse... comme il se doit pour une créature marine !
Hélas ... Certains scénarii sont beaucoup trop légers et naïfs (on a parfois l’impression qu’il s’agit de SF pour enfants), et le personnage de Schubert beaucoup trop caricatural (à la fois savant fou et milliardaire mégalomane) et surtout beaucoup trop tourné vers la comédie.
On était pourtant en droit d’attendre mieux, de la part de d’une série créée par Herbert F. Solow, qui fut un des producteurs de Star Trek (c’est notamment à lui que Gene Roddenberry devait son surnom de "great bird of the galaxy") !
Car avec un Schubert un peu moins présent (et un peu moins délirant), des scénarii un peu plus élaboré, un contenu un peu plus "philosophique" (avec la découverte par le "Candide" qu’est Mark Harris de notre société humaine) la série aurait sans doute duré un peu plus longtemps, et on peut imaginer que la quête de Mark Harris pour retrouver l’Atlantide aurait pu s’avérer passionnante ... Dommage, vraiment dommage.
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A noter, pour nous autres français : la voix qui "double" Patrick Duffy n’est autre que celle de ... Pierre Arditi !