Shrooms (Mush)
C’est quand même pas de chance... on choisit un petit coin de forêt, et il faut qu’il soit habité par une famille de dégénérés genre Massacre à la Tronçonneuse. Et pour couronner le tout, des événements aussi sanglants qu’étranges se sont déroulés dans une école située juste à côté. Et depuis, il aparaît que les esprits des principaux protagonistes de ces événements, le tueur appelé "le frêre noir", le jeune garçon surnommé "le jumeau solitaire" et "l’homme sauvage", rôdent eux aussi dans la forêt !
Le réalisateur irlandais a donc réuni tous les ingrédients classiques pour nous concocter un film d’horreur plein des clichés habituels du genre, mais plutôt bien réussi dans l’ensemble.
Car pour corser encore un peu plus la situation, il a mis au menu d’une des filles du groupe un champignon un peu particulier : généralement mortel, il est réputé donner certains pouvoirs à ceux qui ont survécu après en avoir ingéré. Et c’est le cas de l’héroine du film, Tara, qui se retrouve capable de prémonition. Bien entendu, ce qu’elle voit n’a rien de bien agréable...
Paddy Breathnach peut alors jouer sur trois tableaux : la réalité, les hallucinations, et les visions de tara, dont ne sait jamais si elles représentent le présent ou l’avenir.
L’idée était intéressante, mais le résultat s’avère quand même un peu confus. Le Twist final, que certains habitués du genre auront senti venir, semble un peu futile. Et la fin n’éclaire en rien la nature et le sort des personnages les plus fascinants que sont le frère noir, le jumeau solitaire et l’homma sauvage. Etaient-ils des hallucinations, des esprits ou les survivants du massacre de l’école ? Ce massacre a-t-il d’ailleurs réellement eu lieu ? Nous n’en saurons jamais rien...
Quant aux dialogues... ils sont par moments d’une vulgarité consternante, sans que cela apporte quoi que ce soit au film. C’est un peu dommage, surtout de la part d’un réalisateur qui n’est pas vraiment un débutant, qui a déjà reçu plusieurs prix internationaux et n’a donc pas besoin de recourir à ce genre de procédés faciles pour se faire remarquer.
Si on met de côté ces quelques défauts toutefois, le film se laisse regarder. La réalisation est classique, mais impecable. Les acteurs ne sont ni pires ni meilleurs que ceux que l’on voit dans ce genre de productions. Et les décors de la forêt irlandaise, filmés en majeure partie à la levée du jour, donnent à Shrooms une ambiance assez froide et inquiétante.
Dans la catégorie (assez restreinte) des petits films d’horreur se déroulant en forêt, Shrooms est donc nettement meilleur que Blair Witch... Certes, il ne s’agit pas d’un film indispensable. Mais si vous en êtes à votre 256ème film d’horreur, celui-ci fera un 257ème tout à fait correct !
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A ceux qui se poseraient la question du titre du film, Mush chez les anglo-saxons, Shrooms chez nous : Mushrooms étant le mot complet signifiant "champignon" en anglais, les personnages du film utilisent le diminutif "champi" dans la version française et "mush" en VO. Quant à savoir pourquoi les distributeurs français ont préféré retenir Shrooms plutôt que Mush... cela aussi restera un mystère !
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