Ca commençait mal avec cette ambiance déjà vue mille fois de maison hantée ... mais hélas le pire était à venir. Rubi Zack, dont Dark Memories est à ce jour le premier et le dernier film (on se demande bien pourquoi...) accumule tous les clichés du genre, à la façon du sketche de Jean-Marie Bigard sur les films d’horreur. Dans Dark memories, ils ne sont pas quatre dans la maison, mais seulement deux, Karen et son petit ami, qui voit bien que quelque chose ne tourne pas rond chez sa bien-aimée depuis qu’elle a remis les pieds dans la maison où elle passé une partie de son enfance... mais ils décident de faire néamoins deux groupes de un ! En d’autres termes, le petit ami quitte la maison et la belle se retrouve toute seule pour faire face à ses angoisses et ses cauchemars. Sympa, le petit ami ...

Là dessus, arrive un certain Pierce, un mélange d’homme à tout faire et de viel ami de la famille. Il a les clés de la maison et visiblement a pris l’habitude de s’en servir. Il entre et sort comme s’il était chez lui A la place de Karen, n’importe qui d’un peu censé aurait fait changer les serrures... mais alors, il n’y aurait plus eu de film ! Car visiblement, le pauvre Pierce ne respire pas l’intelligence et on peut douter de sa capacité à crocheter une serrure dont il n’aurait pas la clé...

Bref, le spectateur qui est parvenu à rester éveillé à ce stade du film se doute bien que ce Pierce a quelque chose de louche et quelque chose à voir avec les cauchemars de Karen... qui à ce moment là est rejointe par sa soeur Wendy ! Ce qui redonne un peu d’intérêt au film et ré-équilibre un peu les forces en présence.

Car Pierce devient de plus en plus collant et de plus en plus menaçant... Là, ceux qui n’ont pas lu entre les lignes de cet article ou compris les sous-entendus du film devraient se rabattre sur Mon Curé Chez les Nudistes ou Les Sous Doués Passent le Bac !

Comme un malheur n’arrive jamais seul, la pauvreté de ce scénario n’a d’égale que la platitude de la réalisation, qui tente vainement de nous faire peur à coup d’effets faciles et prévisibles. ce n’est pas la faute des acteurs, qui ont fait leurs preuves dans d’autres contextes, qu’il s’agisse de Tom Sizemore (Drôles de Fantômes, Strange Days, relic, Planète Rouge) ou de Gina Philips, qui a laissé un souvenir plutôt bon aux fans de Jeepers Creepers.

Sur un sujet finalement assez proche, Dark Memories est à des années-lumière de l’efficacité d’un film comme Les Intrus. Cela tient à peu de choses finalement. Quelques détails infimes, un scénario un peu trop brouillon, un "méchant" qui ne fait pas le poids... mais au final, c’est ce qui fait la différence entre un film qui vous marque et un film dont vous avez (heureusement...) tout oublié dès le lendemain !

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