K-pax
Le fait est que le réalisateur ne tranche pas. Entre Kevin Spacey dans le rôle de Prot, qui prétends être un extra-terrestre venant de la planète K-pax, et Jeff Bridges qui interprète son médecin psychiatre (car évidemment, il a été enfermé dans un asile ...) et cherche désespérément une explication rationnelle, lequel des deux détient la vérité ?
Après l’Homme Qui Venait d’Ailleurs avec David Bowie, après Starman de John Carpenter, après E.T., voici K-Pax.
Mais à la différence de ces autres films, on a avec K-pax quand même un doute. Extra-terrestre ou pas extra-terrestre ? Difficile, finalement, de démèler le vrai du faux face à un individu qui a réponse à tout, même si ses réponses semblent invraisemblables et invérifiables.
Alors certes, quelques indices semblent indiquer que Prot dit la vériré : ses yeux perçoivent les ultra-violets, il est capable de décrire l’orbite complexe d’une planète que seuls quelques astronomes connaissent, et il semble parvenir à guérir progressivement, de manière quasi-miraculeuse, les malheureux enfermés avec lui à l’asile. Mais d’autres indices semblent faire pencher la balance vers une vérité beaucoup moins extraordinaire, et beaucoup plus inquiétante... La fin laissera chacun libre de faire son choix. Pour moi, bien entendu, s’il est question de ce film sur ce site, c’est que j’ai opté pour la première hypothèse !
K-pax est donc, vous l’aurez compris, un film intéressant, qui fait réfléchir, et sort de l’ordinaire. Pas d’effets spéciaux, pas de scènes d’action : les meilleurs moments du films sont les échanges entre Kevin Spacey et Jeff Bridges. L’interprétation est remarquable, avec un Kevin Spacey qui affiche un détachement impressionnant, comme s’il n’était qu’à moitié là, et un Jeff Bridges très concerné par son métier, et encore plus par cet étrange patient.
On peut toutefois lui reprocher sa lenteur, et sa durée (2h). Diminué d’une demi-heure, n’aurait-il pas été plus efficace ?
A signaler également, l’excellente musique d’Edward Shearmur, dans un style assez proche de celui de Massive Attack (pour les connaisseurs), qui "colle" parfaitement à l’atmosphère du film.
Anedocte amusante : après avoir joué le rôle de l’extra-terrestre en 1984 dans Starman de John Carpenter, Jeff Bridges se retrouve 17 ans plus tard dans le rôle du sceptique ... C’est ça, le métier d’acteur !
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