Mannequin
Jonathan Switcher enchaîne les petits boulots dans lesquels il fait davantage preuve de créativité que de productivité et se fait régulièrement virer. Alors qu’il passe devant un grand magasin, il reconnaît dans la vitrine une mannequin qu’il avait fabriquée quelques jours avant, dans son précédent job et qu’il considère comme une oeuvre d’art. Alors qu’il revient la voir le lendemain, il sauve la vie d’une femme, qui se trouve être la propriétaire du magasin. Pour le remercier, elle l’embauche. Là, Jonathan va se rendre compte que lorsque personne ne peut les voirs, la mannequin se transforme en une charmante jeune femme. Cette rencontre va changer sa vie...
Il ne faut pas s’attendre à des miracles du pont de vue du scénario. Cette histoire de jeune égyptienne, dans l’Antiquité, qui se désole de devoir épouser un marchand de chameaux, se réfugie dans une pyramide, prie les dieux de la sortir de cette situation et se met à voyager dans le temps, ne tient guère la route ! On veut bien croire que les dieux l’ont accablé d’une malédiction qui veut que, tant qu’elle n’aura pas trouvé le véritable amour, elle ne sera visible que sous la forme d’un mannequin... Mais dans ce cas, on se demande comment elle a pu faire la connaissance d’autant de personnages célèbres dans le passé, que ce soit Christophe Colom ou Michel-Ange !
Enfin bref... l’essentiel n’est pas là puisqu’il s’agit davantage d’une comédie romantique que d’un film fantastique. Et de ce point de vue là, le scénario fonctionne beaucoup mieux, heureusement, servi par des acteurs qui se sont visiblement bien amusés : Andrew McCarthy, tres bien dans le rôle du jeune rêveur idéaliste, Kim Catrall (déja vue dans Star Trek VI et Split Second), Jame Spader (célèbre pour son rôle de Daniel Jackson dans Stargate, vu aussi dans Wolf et Supernova), sans oublier l’inoubliable G.W. Bailey* !
Et c’est vrait qu’elle plutôt sympa, cette histoire d’amour (très largement inspirée du film Un Caprice De Venus de 1948) entre une jeune femme que personne ne peut voir autrement que sous sa forme de mannequin et ce jeune garçon qui va se bâtir une belle carrière en créant des vitrines délirantes pour un grand magasin un peu vieillot, en dépit des complots du gérant et du veilleur de nuit, accompagné de chiens aussi stupides que méchants (nommés Rambo et Terminator) !
Mannequin s’incrit donc dans la lignée des comédies fantastiques romantiques des années 80, au même titre qu’Electric Dreams par exemple. En un peu moins bien, l’humour de Mannequin étant parfois un peu lourd... et la bande son moins riche, même si Mannequin a obtenu une nomation aux Oscars pour la meilleure chanson !
* Vous l’avez reconnu ? Mais si, c’est le fameux lieutenant Harris, de Police Academy !