E.T. L’Extra-Terrestre

Découverts par des humains, des extra-terrestres quittent la terre en catastrophe, laissant derrière eux un des leurs. Seul et apeuré, il trouve refuge a proximité de la maison d’une famille composée d’une mère et de ses trois enfants. L’un d’eux, Elliott, va découvrir la créature et nouer peu à peu avec elle un étrange lien télépathique. Mais comment faire pour garder le secret sur la présence de cet extra-terrestre ? Et comment l’aider à rentrer chez lui ?
Quatre ans après Rencontres Du 3ème Type, Spielberg revient avec un film pour petits et grands qui va définitivement faire de lui, pour longtemps, l’homme le plus puissant d’Hollywood. Avec ce film, Spielberg bat le record établi par son ami George Lucas avec Star Wars, remporte 4 Oscars, 5 Saturn Awards et de nombreux autres prix et influence durablement le cinéma.
En effet, combien de cinéastes se sont ensuite inspirés de la façon dont Spielberg joue avec les lumières ou filme les escapades en vélo de ses jeunes héros ? D’ailleurs, le réalisateur retiendra comme emblème de sa société de production le fameux passage du vélo volant devant la lune qui servit également d’affiche pour le film... Et aujourd’hui encore, chacun connaît le fameux "E.T. téléphone maison" qui a donné lieu à tant de parodies...
Mais revenons en au film lui-même, qui se distingue par un scénario astucieux , à défaut d’être génial : un jeune garçon en mal d’affection depuis la séparation de ses parents et le départ de son père, un extra-terrestre qui va combler ce vide affectif, un lien psychique entre eux deux (et un pot de fleurs ...) qui est LA véritable trouvaille du film pour ce qui est du contenu SF... et le tour est joué !
Le reste tient au talent de réalisateur de Spielberg, à la qualité remarquable des effets spéciaux, à la musique de John Williams (qui recycle allègrement quelques notes venues directement d’un célèbre thème de Star Wars) et à l’émotion que parvient à faire passer le trio épatant de jeunes acteurs, dont cependant seule la petite Drew Barrymore deviendra réellement célèbre. A noter également, dans le rôle de la mère, Dee Wallace qui est une grande habituée du fantastique et de la SF avec à son actif des films tels que Les Femmes De Stepford, La Colline a Des Yeux, Hurlements ou encore Cujo, pour ne citer que les premiers !
Mais ce qui fait la force d’E.T., c’est avant tout un mélange particulièrement réussi d’humour et d’émotion. Difficile en effet de ne pas sourire, voire éclater de rire devant certaines scènes (notamment celle où Elliott est à l’école sur le point de disséquer des grenouilles alors qu’E.T., resté à la maison, descend des cannettes de bière), ou certains gags (la porte du frigo, par exemple). Difficile aussi de rester insensible à la mort de l’extra-terrestre, suivie évidemment de sa résurrection...
Et accessoirement, le film évite avec beaucoup d’intelligence de tomber dans les clichés qui consisteraient à nous montrer de méchants et stupides humains s’acharnant sur un gentil extra-terrestre, ou encore à donner des leçons sur le droit à la différence et la tolérance... des thèmes qui sont bien présents, mais en arrière-plan, sans jamais alourdir le film. Et il n’y a pas un seul méchant dans E.T. ! C’est bien la preuve du talent de Spielberg, qui est parvenu à séduire des dizaines de millions de spectateurs avec une simple histoire d’amitié. Ca doit être ça qu’on appelle "la classe" !