Death Race 3 : Inferno
Après la mort de Carl Lucas, Frankenstein est devenu la star du jeu Death Race. Plus qu’une course à remporter et il aura gagné sa liberté. Malheureusement pour lui, Niles York, un homme d’affaires sans scrupules remplace Weyland, avec lequel il avait passé un marché. Désormais, la Course à la Mort aura lieu sur les cinq continents, avec de nouvelles règles encore plus dures et pas question pour Frankenstein de remporter la 5ème course qui le libérerait...
On a parfois du mal à comprendre la stratégie de certains producteurs, réalisateurs et distributeurs. C’était déjà assez bizarre de voir un Death Race 2, sorti en DTV au budget divisé par trois* et réalisé par un inconnu, finalement bien meilleur que le Death Race réalisé pour le cinéma par Paul W.S. Anderson. Mais avec ce Death Race 3 sorti en salles avec un budget à nouveau divisé par trois*, on atteint les limites de l’absurde.
Il n’y pas grand chose à retenir de ce film. On s’en rend compte très vite, avec un début dans lequel on retrouve Frankestein avec un visage refait par la chirurgie esthétique... clairement dans le seul but de faire plaisir à Luke Goss et/ou à ses admiratrices. Car au niveau du scénario, on voit mal pourquoi le producteur de ce jeu ultra-violent se donnerait la peine de faire refaire le visage de sa star, de toute manière condamnée à mourir et qui de toute manière fait grimper l’audimat sous le pseudo (et le masque) de Frankenstein !
Ca ne s’arrange guère par la suite, lorsque le producteur en question (interprété par Ving Rhames) est éjecté et remplacé par une petite frappe (Dougray Scott) qu’on imagine davantage en chef de gang d’un quartier qu’en homme d’affaires...
Ca continue avec une scène aussi facile que ringarde de combat à mort entre "bombasses" habillées de tenues sexy... elles ne sont pas en petites culottes dans la boue, mais c’est tout comme...
Et ça se termine par une fin censée surprendre le spectateur et expliquer au passage les incohérences du scénario, ce qui serait presque louable si l’explication n’était pas aussi lourde et ne durait pas si longtemps. C’est à croire que le réalisateur estime que son public ne doit pas être très intelligent, pour enfoncer autant de portes ouvertes...
Entre les deux, malheureusement, la course et les "combats" entre les différents véhicules et leurs pilotes s’avèrent malheureusement bien moins efficaces et pour tout dire presque ennuyeux dans le désert que dans l’univers bien plus métallique et claustrophobique d’une prison traditionnelle. Et on ne comprend pas vraiment ni comment ni pourquoi les organisateurs de le course se permettent de risquer les vies de la population civile, au point de ne pas craindre d’envoyer un missile abattre un prisonnier tentant de s’enfuir au beau milieu d’un ghetto...
C’est dommage car d’une certaine manière, ce film tente de faire le lien entre la saga Death Race actuelle et le film de 1975, dans lequel les civils devenaient des cibles rapportant des points aux coureurs et dans lequel Frankenstein trouvait la mort... Et c’est dommage aussi pour des acteurs tels que Ving Rhames, Danny Trejo, Tanit Phoenix et Luke Goss de cotoyer de médiocres acteurs seconde zone et des bimbos d’une vulgarité sans nom.
On peut quand même craindre le pire pour le prochain épisode de la saga (ce qui n’est pas impossible connissant Paul W.S. Anderson), car si on divise encore le budget par trois, il ne restera pas grand chose pour casser des voitures !
* Death Race avaity coûté la bagatelle de 45 millions de dollars pour un résultat plutôt médiocre quoique spectaculaire. Roel Reiné avait fait bien mieux avec 16 millions de dollars pour Death Race 2, mais s’est ensuite hélas royalement planté - mais avec 6 millions de dollars seulement pour Death Race 3...
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