Death Race 2
L’économie américaine s’étant éfondrée, les prisons sont désormais gérées par des sociétés privées. L’une d’elle utilise la prison de Terminal Island pour réaliser une émission de télé-réalité dans laquelle les prisonniers s’affrontent dans des combats à mort. C’est là qu’est emprisonné Carl Lucas, après avoir tué un policier au cours d’un braquage. Obligé de participer à l’émission, Carl remporte son premier combat. Mais les audiences chutent et les producteurs décident de changer de formule. Finis les combats, place à la course automobile la plus violente et sauvage qui soit, où tous les coups sont permis...
On connaît Paul W. S. Anderson, réalisateur désormais spécialisé dans les séries B d’action et pas toujours très inspiré, comme on avait pu s’en rendre compte avec Death Race... On pouvait donc craindre le pire de ce Death Race 2, dont il a signé le scénario, réalisé par un inconnu pour un budget trois fois inférieur et voué à sortir en DTV.
Comme quoi on peut se tromper... On pouvait toutefois s’en douter, à la vue d’un casting plutôt inhabituel pour une production de ce genre, avec Sean Bean (Trône de Fer, Silent Hill, Black Death...), Danny Trejo (acteur fétiche de Robert Rodriguez) et Ving Rhames (Clones, Day Of The Dead), même s’il ne s’agit pour eux que de cachetonner dans des rôles secondaires. Et dans les rôles principaux, on retrouve Robin Shou (Mortal Kombat, Street Fighter), seul rescapé du film de W. S. Anderson, la charmante Tanit Phoenix et bien entendu Luke Goss dans le rôle du "héros", finalement bien plus crédible que Jason Statham dans ce rôle musclé plutôt inhabituel pour lui.
Sans aucun souci de cohérence avec le film de 1975 dont Death Race n’était que très vaguement inspiré, Death Race 2 se positionne comme une préquelle de celui-ci, revenant sur les origines du mystérieux personnage de Frankenstein, ce redoutable pilote masqué devenu par la suite une légende du jeu.
Et contre toute attente... la mayonnaise prend et le film fonctionne à la perfection, ou presque. Avec un réalisation plus que correcte, nerveuse sans être frénétique, des scènes d’action bien maîtrisées, des personnages finalement plutôt attachants servis par des acteurs qui font le métier, on se laisse prendre par ce film sans surprise mais efficace, rendu peut être plus réaliste par son budget très limité , mais tout aussi spectaculaire et globalement bien meilleur que le Death Race d’Anderson !
Ca donnerait presque envie de voir Death Race 3 : Inferno...
Commentaires (fermé)