Doppelgänger, Le Double Maléfique ( Doppelganger )
Holly Gooding n’a pas eu une jeunesse facile, après l’assassinat de ses parents par son frère. Lorsqu’elle se présente comme co-locataire, Patrick Highsmith, jeune écrivain en diificultés financières et célibataire, pense que sa chance est enfin en train de tourner. Mais il va vite déchanter. Parfois charmante er gentille, Holly se comporte parfois de manière étrange, comme si elle était habitée par la part la plus sombre de sa personnalité. Et la plus dangereuse...
Les personnalités multiples constituent un sujet en or pour les scénaristes de thrillers et de films fantastiques. Malheureusemen, le scénario de Doppelgänger ne vaut pas celui de Psychose, ni même ceux des films tirés du roman de Robert Louis Stevenson, L’Etrange cas du Docteur Jekyll et Mr Hyde.
Quant à la réalisation, Avis Nesher (réalisateur de Timebomb) est loin du talent et du savoir-faire d’Hithcock en matière de suspense, avec des scènes de meurtre à l’arme blanche plus proches du ridicule que de la fameuse scène de la douche... Et s’il y a une scène de douche dans Doppelgänger, elle n’a rien à voir avec celle signée Hitchcock et ne fait pas dans l’originalité, c’est le moins qu’on puisse dire, avec ce sang qui se met à couler à place de l’eau, ce qui a déjà été auparavant une bonne vingtaine de fois, sans doute...
Et que dire de la fin, avec l’irruption de cette créature grand-guignlosque qu’est le doppelgänger, qui semble tomber comme un cheveu sur la soupe, très mal amenée et pas très cohérente avec le reste du scénario.
Ce qui sauve le film du naufrage, c’est la présence de Drew Barrymore, qui s’est visiblement amusée à jouer les facettes multiples de son personnage tantôt timide, tantôt femme fatale...et c’est vrai qu’à 18 ans, la petite fille qui avait été terrifiée par E.T. avait déjà les(légères) rondeurs qui ont fait son charme et s’avère ici diablement sexy ! Mais au delà de ça, elle parvient à rendre crédible son (ou plutôt ses) personnage(s) de manière plutôt remarquable.
C’est hélas tout ce qu’on retiendra de ce film d’Avi Nesher, dont on n’entendra plus parler par la suite. Ca et une courte apparition de Danny Trejo... ça fait peu quand même, pour un film nominé (mais pas nommé, heureusement) pour le grand prix du festival d’Avoriaz !
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