Alcatraz
A San Francisco, de nos jours, d’étranges criminels font leur apparition. Ou plutôt leur réapparition, 50 ans après la fermeture d’Alcatraz. Mais ces anciens prisonniers de la célèbre prison n’ont pas pris une seule ride. Car ils n’avaîent pas été transférés : ils avaient mystérieusement disparu, jusqu’à aujourd’hui. C’est ce que vont découvrir le lieutenant de police Rebecca Madsen, dont le rand-père a été détenu à Alcatraz et Diego Soto, un geek auteur de comics et spécialiste de l’histoire d’Alcatraz. Mais quelqu’un semble en savoir beaucoup plus qu’eux sur ces étranges réapparitions, Emerson Hauser, qui dirige une unité spéciale chargée de retrouver les 302 prisonniers disparus, qui semblent revenir dans un but précis...
Difficile de ne pas se laisser tenter par une série produite par J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe...), surtout avec une idée de départ aussi intrigante ! D’autant que le casting est particulièrement alléchant, avec Jorge Garcia (le sympathique Hugo de Lost, vu également dans Fringe ainsi que dans l’épisode du "Blitz" de How I Met Yourr Mother) et surtout le formidable Sam Neill, dans le rôle plutôt ambigü de l’inquiétant Hauser.
Très vite, on comprend le concept de la série : un épisode, un "revenant" (dont le nom est le titre de l’épisode), avec un parallèle entre les événements se déroulant à notre époque et ceux qui ont eu lieu à Alcatraz au début des années 60. Très vite aussi, on fait le rapprochement avec Lost : un mystère épais comme les murs d’une prison, de très nombreux flash-backs et une histoire qui progrèsse lentement... très lentement... et même trop lentement !
Car l’alchimie qui avait fonctionné avec Lost ne fonctionne malheureusement pas avec Alcatraz. Pourquoi ? C’est difficile à dire avec certitude, mais on peut trouver au moins deux explications :
la routine dans laquelle la série s’enferme dès le 3ème épisode : un "revenant", une enquête pour le mettre sous les verrous... et pas de surprise, pas de progression dans l’histoire, le mystère restant entier
à la différence de Lost, dont les flash-backs s’intéressaient à des personnages complexes et attachants, ceux d’Alcatraz concernent des criminels, généralement peu sympatiques.
Résultat, après un bon démarrage, les audiences diminuent, avant de dégringoler, les spectateurs se lassant rapidement, sans doute découragés par avance à l’idée des 302 épisodes à venir... Voilà comment on gâche une excellente idée de départ, avec une volonté beaucoup trop manifeste de faire traîner les choses en longueur.
La série est donc arrêtée au bout de 13 épisodes, sans qu’on en sache davantage sur les mystérieuses expériences conduites à l’époque sur les prisonniers d’Alcatraz... mais c’est aussi bien ainsi ! Espérons que la prochaine fois, J.J. Abrams ne se contentera pas d’appliquer des recettes désormais éculées et parviendra à nouveau à nous surprendre. On sait qu’il en a le talent...
Commentaires (fermé)