Dark Skies

Mariés, deux enfants... la famille Barrett est des plus ordinaires et des plus tranquilles,même si Daniel, le père, est au chômage depuis 3 mois, ce qui crée quelques tensions dans le coupe et quelques soucis financiers. Cela n’empêche pas les deux enfants, l’aîné Jesse et le cadet Sammy, de continuer à jouer à se faire peur en se racontant des histoires terrifantes concernant "l’homme des sables". Mais moins terrifiantes que les événements qui commencent à se dérouler la maison. Cuisine mise en vrac, disparition d’objets, alarme qui se déclenche sans raison, nuées d’oiseaux qui viennent se suicider contre les vitres des fenêtres, apparitions inquiétantes... Même l’installation de caméras de vidéosurveillance partout dans la maison ne sert à rien, celles-ci étant brouillées lorsque les événements se produisent. Mais en faisant des recherches sur Internet Lacy, la mère, va se rendre compte que leur cas n’est pas isolé et que d’autres familles ont connu les mêmes soucis. Et à chaque fois, cela s’est terminé par la disparition d’un enfant...
Partir d’une situations des plus banales pour arriver à nous faire vivre des événements extraordinaires (voire parfois délirants) est un des plaisirs que peut nous nous offrir le cinéma de SF, sous réserve que le scénario et la réalisation tiennent la route, bien entendu... ce qui est le cas de ce Dark Skies écrit et réalisé par Scott Charles Stawart.
Après s’être essayé (sans grand succès...) au film d’action apocalyptique avec le très moyen Legion, après avoir adapté de fort belle manière un comic coréen avec le suprenant Priest, ce spécialiste des effets spéciaux revient avec un film un peu plus intimiste, beaucoup moins spectaculaire... mais beaucoup plus effrayant !
Ne vous fiez pas à cette accroche de l’affiche indiquant "par les producteurs de Paranormal Activity et Insidious". Dark Skies mérite mieux que ça (même si Insidious est un bon film fantastique).
En effet, avec des moyens très limité et des acteurs confirmés, mais loin d’être des stars et peu familiers de ce genre de cinéma, Scott Charles Stewart réussit à nous captiver, en faisant appel à une des plus improbables théories du complot, qu’il parvient à rendre crédible l’espace de 97 minutes, avec une réalisation sobre mais efficace, même si elle manque sans doute un peu d’inventivité et d’originalité...
On tremble donc avec la famille Barrett à laquelle on parvient sans problème à s’identifier... et ce d’autant plus que la victime annoncée est un enfant. Simple, mais toujours efficace ! On n’en dira pas plus sur le scénario du film, qui vous réserve quelques surprises. Et pour une fois, pour une fois... on n’est pas déçu par une fin standardisée, prévisible et introduisant une suite. Il y aura peut être une suite à Dark Skies, mais le film se suffit à lui-même, avec une fin surprenante et pas particulièrement optimiste, ce qui représente une vraie oasis de faîcheur dans le désert hyper-formaté des film hollywoodiens !