Nocturne n° 3 : Griffes & Décrépitude
Nocturne est un fanzine qui a pour concept de réunir de courts textes d’horreur, d’épouvante et de fantastique (quel que soit l’univers choisi : SF, fantasy ou monde "réel") écrits autour de deux mots, Après Encre & Ténèbres, après Toiles & Démence, voici donc le numéro 3, Griffes et Décrépitude.
Pacte faustien, maison hantée, sorcellerie, loup-garou, animaux monstrueux, créatures fantastiques : on trouve beaucoup de choses dans les huits nouvelles qui composent ce troisième volume de Nocturne, mais toutes ont en commun plusieurs caractéristiques.
Des griffes et de la décrépitude, bien entendu ! Et pas seulement par un simple effet de style ou un quelconque artifice, puisque les griffes et la décrépitude sont bien au coeur des 8 nouvelles. Le comité de lecture a bien fait son travail.
L’autre point commun à ces 8 textes est leur format : il s’agit de nouvelles courtes, entre 5 000 ett 20 000 caractères, ce qui donne en moyenne des textes de 7 ou pages. Ce n’est certes qu’un détail mais ce fomat s’avère particulièrement agréable, qu’il s’agisse de lire quelques pages avant de s’endormir ( on peut se contenter de lire une seule nouvelle, mais vous risquez d’avoir envie d’en lire une deuxième)... ou bien, pour les lecteurs d’Ile-De-France condamnés aux transports en commun, d’en lire une ou deux le temps de se rendre sur lieu de travail (ou d’en revenir).
Mais l’essentiel, c’est quand même la qualité des textes et de ce point de vue là, Nocturne ne vous décevra sans doute pas. Chaque nouvelle a visiblement été écrite avec soin, souvent avec un vocabulaire choisi, afin de créer très rapidement l’ambiance propice à la peur... et, bien que traitant des thèmes relativement classiques, elles s’avèrent pour la plupart imprévisibles, ce qui est essentiel dans ce genre d’exercice, qui esr censé réserver au lecteur un "twist" final ! Et il faut souligner, même si c’’est un détail, la quasi-absence de fautes de frappes, d’orthographe et de grammaire, ce qui est plutôt rare dans des publications de ce genre.
On ne peut donc que recommander vivement la lecture de cet excellent fanzine, qui n’a rien à envier à des publications beaucoup plus installées et bénéficiant d’une otoriété et d’une diffusion beaucoup plus larges. Espérons donc qu’il vivra longtemps et prospérera, comme dirait un certain vulcain !
Je n’ai volontairement pas évoqué le 9ème texte, qui n’a rien à voir avec les thèmes traités sur ce site. Toutefois l’article de Michaël Moslonka, intitulé Le Droit A La Torture, est une réflexion assez originale et pertinente sur le travail dans la société d’aujourd’hui.