Assassin’s Creed
En 2016, Callum Lynch est sur le point d’être exécuté, après avoir été reconnu coupable d’homicide volontaire. Mais l’injection reçue n’est pas mortelle et à son réveil, Callum se retrouve dans une étrange installation. Sofia, une scientifique, lui explique qu’elle appartient à une organisation émanant de l’Ordre des Templiers et qu’elle va lui faire subir une régression. Car Callum est un lointain descendant d’Aguilar de Nerha, membre de la Confrérie des Assassins à l’époque de l’Inquisition espagnole. Grâce à une machine nommée Animus, Callum va revivre les aventures de son ancêtre, dont la mission était d’empêcher l’Ordre Des Templiers de mettre la main sur la Pomme d’Eden, un étrange artefact qui permettrait aux Templiers de supprimer le libre arbitre et de régner sur le monde. Mais peu à peu, en revivant les combats d’Aguilar, Callum va acquérir les talents de son ancêtre...
Relativement récente (le premier jeu Assassin’s Creed est sorti en 2007), la saga s’est rapidement imposée comme un titre majeur de l’industrie du jeu vidéo grâce à un concept original, des scénarios astucieux et au grand soin apporté aux décors, toujours somptueux.
Logiquement, on retrouve dans le film, l’Animus, cette machine permettant à un individu de revivre les souvenirs génétiques de ses ancêtres, qui était aussi dans le jeu un moyen de justifier l’interface permettant au joueur de gérer la santé, les cartes, les armes, etc. C’est cette machine qui permet au film, comme au jeu, d’allier science fiction et aventure historique de manière tout à fait originale, autour de la recherche de la Pomme d’Eden, un étrange artefact conçu par une ancienne civilisation depuis longtemps disparue.
Mais ce n’est pas la seule originalité de ce film, qui nous offres des scènes d’action situées dans l’Andalousie du XVème siècle, avec des poursuites très inspirées des techniques du "parkour" urbain d’aujourd’hui, et des combats à la chorégraphie très esthétique !
Dans le rôle du héros, on retrouve avec plaisir Michael Fassbender, bien connu des fans de super héros pour avoir été le Magnéto de la deuxième trilogie des X-Men (vu également dans Prometheus et Alien : Covenant), qui met toujours autant d’intensité dans son jeu et ses personnages. A ses côtés, la présence de Marion Cotillard prouve qu’Hollywood a déjà oublié sa mort ratée (mais quand même pas tant que ça) dans The Dark Knight Rises. Et Charlotte Rampling (vue dans la dernière saison de Dexter) et Jeremy Irons (le Alfred de Batman v Superman) complètent le casting en y apportant le prestige de leurs longues et brillantes carrières, en plus de leur talent, évidemment.
Assassin’s Creed n’a donc pas grand chose à voir avec la plupart des autres adaptations de jeux vidéo... Tout simplement parce que le jeu lui-même est différent des autres. Car le film est fidèle au jeu et le "gamer" retrouvera d’ailleurs les sensations qu’il a pu ressentir avec le fameux "saut de la foi" et au travers de quelques séquences qui lui rappelleront des phases classiques du jeu. Mais le film ne s’adresse pas qu’aux joueurs et on peut penser que celles et ceux qui ne connaissaient Assassin’s Creed que de nom, apprécieront le scénario du film, tout autant que les décors et les scènes d’action.
Mieux reçu par le public que par la critique professionnelle, Assasin’s Creed pourrait bien revenir prochainement sur grand écran. Pour une fois, s’agissant de l’adaptation d’un jeu vidéo, ce serait plutôt une bonne nouvelle !