Star Trek Discovery
La terrienne Michael Burnham est la première à recevoir un enseignement vulcain. Elevée par Sarek, elle échoue toutefois à intégrer le corps expéditionnaire vulcain, et rejoint l’Académie de Starfleet. Devenue Premier Officier sur l’USS Shenzhou, elle est rapidement confrontée aux klingons et s’oppose alors à sa supérieure, le capitaine Philippa Georgiou. Le vaisseau est détruit et Michael est condamnée par la court martiale à une peine de prison à perpétuité. Mais 6 mois après, au cours d’un transfert à bord d’une navette victime d’une panne, Michael est secourue par l’USS Discovery, un vaisseau expérimental commandé par le capitaine Gabriel Lorca, qui lui propose de participer à une mission à bord d’un vaisseau de la fédération dont l’équipage est mort dans des circonstances mystérieuses...
Avec le succès du reboot de la saga par J.J. Abrams, lancer une nouvelle série était presque une évidence. Mais peut-être qu’au bout de près de 20 ans de diffusion non-stop (ou presque) entre 1987 et 2005 des séries Next Generation, Deep Space Nine, Voyager et Enterprise, les scénaristes de la saga Star Trek avaient besoin d’un peu de repos pour retrouver l’inspiration... Et comme toujours lorsqu’il est question d’une oeuvre cultissime, la grande question était de savoir si cette nouvelle déclinaison de l’univers imaginé par Gene Roddenberry serait fidèle à l’original (d’autant qu’elle se situe quelques années à peine avant les aventures des premiers Kirk, Spock et McCoy), et comment elle serait reçue par les "trekkies".
La première surprise, c’est évidemment de découvrir que Sarek (le père biologique de Spock) aurait élevé une jeune terrienne "adoptée" après que ses parents aient été tués par les klingons. Pourquoi pas... ? Mais rien, pas un seul mot, ni de Spock ni de Sarek lui-même n’avait laissé supposer que ce dernier avait élevé un autre enfant que Spock (et Sybok).
La deuxième surprise, c’est le personnage de Gabriel Lorca, qui s’inscrit clairement en rupture par rapport à tous les capitaines de Starfleet que les fans ont appris à connaître. Même si Picard et surtout Kirk avaient fait la preuve de leur capacité à s’écarter du règlement, Lorca va beaucoup plus loin en s’écartant de la morale, en cas de nécessité. Il faut dire que StarTrek Discovery se situe clairement en période de guerre. Du moins pour les neuf premiers épisodes qui constituent la première partie de la première saison qui en compte 15. Peut-être que les 6 derniers épisodes (et la deuxième saison) prendront une orientation différente... Mais pour Lorca, il s’agit de gagner la guerre par tous les moyens à sa disposition, ce qui constitue un changement radical dans la "philosophie" de Starfleet.
La troisième surprise, c’est le système de propulsion du Discovery... dont personne jusqu’à présent n’avait entendu parler ! On peut donc déjà imaginer une fin pas forcément joyeuse à la série, pour que ce vaisseau et son équipage aient ainsi disparu sans laisser de traces dans l’histoire officielle (même si on sait que Starfleet sait classer certains dossiers avec une grande discrétion).
Tout ceci, plus des klingons au look assez particulier, plus une héroïne qui se prénomme Michael, plus un premier personnage homosexuel*... cela risque de faire beaucoup pour les plus puristes des "trekkies".
Mais la série présente aussi de nombreux atouts, à commencer par un casting de qualité et des acteurs comme on n’en avait plus vu depuis la toute première série Star Trek peut-être ! Jason Isaacs (alias Lucius Malfoy dans la saga Harry Potter dans le rôle du Capitaine Lorca, c’est quand même autre chose, en termes de charisme, que les capitaines des précédentes séries (Picard, Sisko, Janeway, Archer). Face à lui, Sonequa Martin-Green (la Sasha Williams de The Walking Dead) campe un personnage fascinant, plus humaine que le Spock des débuts (et c’est bien normal) mais il faut dire qu’en matière d’exotisme extra-terrestre, on est servi avec Doug Jones dans le rôle de Saru. Et les "seconds rôles" sont tout aussi prometteurs.
En neuf épisodes, vous pourrez donc découvrir un épisode inédit de la guerre opposant la Fédération aux klingons... mais aussi une étonnante créature (inspirée d’un animal aussi minuscule que fascinant, mais bien réel), et la jeunesse d’un certain personnage bien connu des fans de la série d’origine. Il est probable que la 2ème partie de cette première saison réservera quelques autres surprises. Mais quoi qu’il en soit, il y aura une deuxième saison. Et même si certains esprits chagrins trouvent quelques défauts à cette nouvelle série, la saga Star Trek est repartie !
* Star Trek a toujours été (très) en avance sur la représentation des minorités. Là, ce n’est pas le cas, la série se contente d’être en phase avec son époque, peut-être afin d’éviter tout soupçon de discriminiation...