Venom 2 : Let The Be Carnage
Cletus Kasady, redoutable tueur en série condamné à la peine capitale, ne veut parler à personne, mis à part Eddie Brock. Grâce à cela (et à l’aide de Venom), Eddie parvient à retrouver les corps des victimes de Kasady, ce qui relance sa carrière. Mais peu de temps avant son exécution, Kasady s’en prend à Eddie et le mord, ingérant ainsi quelques gouttes de sang contenant une partie du symbiote. Au moment de son exécution, le symbiote s’est développé dans le corps de Kasady, qui se transforme et devient Carnage. Alors que Venom, frustré de ne pas pouvoir se nourrir comme il veut, se sépare d’Eddie, Kasady décide de retrouver son amour d’enfance et de se débarrassser de celui qu’il considère comme sa pire menace : Venom lui-même...
Enorme succès (et surprise) en 2018 avec plus de 800 millions de dollars au box-office, Venom se devait d’avoir une suite. C’est chose faite avec ce Venom 2 qui s’inscrit dans la droite ligne du film de Ruben Fleischer. Pourtant, le réalisateur à l’humour un peu décalé (cf. Bienvenue à Zombieland) n’est plus aux manettes, remplacé par Andy Serkis. Surtout connu pour ses performances en motion capture (Gollum, dans Le Seigneur des Anneaux, c’était lui, de même que Cesar dans La Planète des Singes, entre autres...), l’acteur est passé derrière la caméra, fort de son expérience des effets spéciaux. Mais à la fin du premier film, Ruben Fleischer nous avait déjà révélé l’identité de l’antagoniste de Venom dans cette suite : Carnage, incarné par Woody Harrelson (qu’il avait déjà retenu pour Bienvenue à Zombieland).
Qoi qu’habitué à des rôles très divers, dans des productions indépendantes comme dans des blockbuster, ce n’est pas la première fois que Woody Harrelson incarne un tueur en série et là, il s’en donne à coeur joie en forçant le trait comme d’autres avant lui (Jack Nicholson dans le rôle du Joker du Batman de Tim Burton par exemple) !
Face à lui, on retrouve Tom Hardy, parfait dans ce rôle d’anti-héros maladroit et un peu paumé. Un Tom Hardy qui s’est apparemment beaucoup impliqué dans ce film, puisqu’on retrouve son nom en tant qu’auteur de l’histoire et comme producteur aussi !
Cela dit, ne vous attendez pas à être surpris par cette histoire, ni par le scénario qui en a été tiré. Quiconque connaît la faiblesse des symbiotes (déjà mise en évidence dans le Spider-Man 3 de Sam Raimi, dont la scène de la cloche est reprise par Andy Serkis, de manière assez astucieuse cela dit), se doute dès le début du film du rôle qu’aura la jeune Frances Barrison, plus connue des fans de comics sous le nom de Shriek...
On sait donc dès le départ où on va. Mais on y va gaiement ! Dès le début, le ton est donné : même si Venom reste un personnage horrifique (et Carnage encore plus), on reste dans un cinéma très grand public, l’humour étant là pour désamorcer l’horreur d’un film qui, par ailleurs, prend bien soin de ne rien montrer qui puisse choquer ou gêner un enfant de plus de 12 ans. Là aussi, il ne faut pas s’attendre à des surprises et la forme d’humour imaginée dans le premier film est reprise à l’identique dans cette suite, sur la base des dialogues plus ou moins intérieurs entre Eddie Brock et son symbiote. Au début on peut en rire, puis rapidement on se contente de sourire... car les plaisanteries sur le thème "j’ai besoin de manger des têtes" (un ressort comique déjà présent dans le premier Venom) reviennent de manière un peu trop répétitives.
Venom : Let There Be Carnage ne restera donc pas dans l’histoire du cinéma, même pas dans l’histoire des films de super-héros... Mais il reste un honnête divertissement, pas particulièrement décevant par rapport à l’opus précédent. Et avec plus de 500 millions de dollars au box-office, il ne fait guère de doute qu’on aura droit à un troisième volet, avec un troisième symbiote. On croise quand même les doigts pour que ce troisième Venom parvienne à innover un peu..