Bienvenue à Zombieland
Les zombies se sont rendus maîtres de la planète et il ne subsiste que quelques survivants humains. Parmi eux, le jeune Columbus, qui ne doit sa survie qu’à son extrême prudence (trouillardise ?) et aux règles très strictes qu’il s’est fixé : endurance (pour se semer les zombies à la course), se méfier des toilettes, double dose (toujours achever une 2ème fois un zombie qu’on croit déjà mort) etc ... Ma sa petite (sur)vie bien tranquille va être perturbée par sa rencontre avec Tallahassee et surtout avec deux jeunes filles, Wichita et Little Rock, qui vont se révéler assez surprenantes ...
Il y a comédie et comédie... surtout lorsqu’il est question de cinéma américain ! Mais Bienvenue à Zombieland est tout sauf une pochade ringarde, lourde et au dessous de la ceinture. Bien au contraire. Il est vrai que le film de zombies se prête plutôt bien au genre de la comédie. On se souvient de Shaun of The Dead, de Fido... Il en manquait un troisième : nous tenons désormais notre trilogie des zombies déjantés !
Le film doit beaucoup à la prestation de Woody Harrelson (déjà vu dans l’étonnant A Scanner Darkly et 2012), absolument génial dans un rôle assez proche du personnage de Burt dans la saga Tremors : celui d’un américain très moyen, fasciné par les gros calibres et les 4x4, mais pas si méchant que ça, au fond...
Les autres acteurs ne déméritent pas qu’il s’agisse de Jesse Eisenberg (Jamison dans Le Village de M. Night Shyamalan et Jimmy dans Cursed de Wes Craven), de Emma Stone ou de Abigail Breslin (déjà vue dans Signes de M. Night Shyamalan aux côtés de Mel Gibson ainsi que dans l’Île de Nim) ... mais quelle divine surprise de retrouver au beau milieu du film le toujours formidable Bill Murray (l’inoubliable Peter Venkman de SOS Fantômes) !
Evidemment, il s’agit d’un film de zombies ... et à ce titre, nous avons droit à quelques scènes (plutôt bien réalisées et souvent drôles, cela dit) plutôt gore en guise de passage obligé du genre, avec un final en apothéose dans le cadre d’un parc d’attractions ! Mais on se prend bien souvent à oublier les zombies tant le film nous incite finalement à réfléchir (si, si !) sur les vraies valeurs de la vie.
Entre Columbus à la recherche d’une famille qu’il n’a en fait jamais eue, Tallahassee et sa vaine quête obsessionnelle d’un Twinkie (un genre de barre chocolatée) et les deux soeurs jeunes soeurs qui auraient sans doute fini par sombrer dans la pire des délinquances si les zombies n’avaient pas fait leur apparition - sans oublier Bill Murray dans son propre rôle - chacun va finir par laisser tomber le masque. Et on se fiche bien de savoir à ce moment là s’il y a ou non des zombies, car l’essentiel n’est pas là.
L’essentiel, avec ou sans zombies... mais peut être surtout s’il y avait des zombies ... ne serait-ce pas de continuer à vivre comme des êtres humains, plutôt que comme des bêtes sauvages ? D’essayer de survivre ensemble plutôt que chacun dans son coin ? L’air de rien, ce petit film, par ailleurs franchement délirant et sans jamais tomber dans la moralisation, nous donne une sorte de leçon de vie ...et ce n’est pas si courant !
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