Batman Begins
Faire de Batman un ninja, il fallait oser ! Mais après tout pourquoi pas ... Dans ce retour aux origines de l’homme chauve-souris, il fallait bien trouver une raison aux extraordinaires capacités de combattant de ce super-héros dénué de tout super-pouvoir ! Et pour le reste le scénario est plutôt bien construit, cohérent, autour du thème de la peur et ... servi par un casting de luxe !
- Batman Begins
Pour ce Batman Begins, Christopher Nolan a fait un choix assez similaire à celui de Tim Burton dans son premier Batman : faire de Bruce Wayne un homme torturé, doté d’un "côté obscur" prononcé.
Dès le début du film, le ton est donné : ce Batman Begins fait dans la psychologie... Enfance traumatisée par une chute dans un puits rempli de chauve-souris, puis par l’assassinat devant ses yeux (et indirectement par sa faute) de ses parents, Bruce va devenir un adulte rongé par la culpabilité, miné par sa phobie des chauve-souris qui continue de le hanter jusque dans ses rêves, obsédé par un désir de vengeance vis à vis des criminels en général, et de celui qui a tué ses parents en particulier. Ca fait beaucoup pour un seul homme !
Toutefois, élevé dans le cocon douillet d’une famille de milliardaires, Bruce a conscience de ne pas faire le poids face à des criminels endurcis... c’est la raison pour laquelle il quitte Gotham, pour une quête initiatique qui va l’amener lui-même en prison, où il pourra côtoyer ses futurs ennemis et apprendre à les connaître, à les comprendre... et ainsi à ne plus les craindre. C’est là qu’il va rencontrer Ra’s Al Ghul, un homme étrange âgé de plusieurs siècles qui dirige la Ligue des Ombres, une organisation qui lutte contre le crime, et qui va faire de lui son disciple et un redoutable ninja.
Mais la morale de la Ligue des Ombres est ambigüe... et lorsque Ra’s Al Ghul le met au courant de ses projets consistant à détruire Gotham qui, comme Rome Constantinople et Londres avant elle, a atteint un degré irréversible de décadence et de corruption, Bruce décide de quitter Ra’s Al Ghul et de regagner Gotham pour y combattre le crime afin de combattre le crime à sa façon. Pour cela, il décide de créer Batman, un justicier masqué qui inspirera la peur à tous ceux qui défient la loi et l’ordre. Mais Ra’s Al Ghul n’a pas dit son dernier mot ...
Alors évidemment, l’apprentissage des arts ninja avec Liam Neeson (qui fut Qui-Gon Jinn dans La Menace Fantôme) rappelle étrangement, par moments, l’entraînement de certains Jedi à la maîtrise de la Force, ou encore l’apprentissage du maniement du sabre de Christophe Lambert par Sean Connery dans Highlander ...
Pour le reste, rien à reprocher à cette nouvelle version de Batman... ni une Batmobile en forme de buggy, étrange mélange d’avion furtif et de char d’assaut, particulièrement spectaculaire ... ni des décors plus proches de la véritable ville de New York que de la Gotham City baroque imaginée par Tim Burton... ni des ennemis finalement assez "ordinaires". Car tout cela forme un ensemble parfaitement cohérent, en phase avec le scénario et le choix de Christopher Nolan d’un Batman obscur et réaliste. Seule la fin sonne un peu faux dans cet ensemble, avec un projet d’attentat assez farfelu ...
Quant au casting est impressionnant, avec Christian Bale (déjà excellent dans Le Règne du Feu et Equilibrium), Kathie Holmes, Liam Neeson (Darkman, Hantise, La Menace Fantôme ), Morgan Freeman, Gary Oldman (Sirius Black dans la saga Harry Potter) , Rutger Hauer (Blade Runner, Ladyhawke, Le Sang des Héros, Killer Instinct) ... sans oublier Michael Caine dans le rôle d’Alfred !
De bons débuts et de bonnes bases, donc, pour une nouvelle saga, 8 ans seulement après le dernier volet (Batman & Robin) de la précédente !
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