X-Wing
Evidemment... on était loin, très loin en 1993 des graphismes proposés par les jeux d’aujourd’hui. Pour ceux qui se souviennent de ce terme un peu technique, on n’était même pas encore en SVGA ! Le jeu était néanmoins loin d’être ridicule et même si la représentation de l’espace était assez simpliste avec des points brillants sur fond noir (mais, cela dit, sans doute assez proche de la réalité ...), les vaisseaux étaient correctement modélisés et parfaitement reconnaissables. Et comme souvent chez LucasArts, il était jouable sur pratiquement n’importe quel PC, ce qui est toujours appréciable pour ceux qui n’ont pas la dernière configuration hyper-puissante ...
Place au jeu. Vous voilà, enfin, à bord de cet engin de légende, prêt à revivre les grandes batailles opposant l’Empire à la Rebellion avec comme motivation principale d’arriver, après de nombreuses missions, à la fin du jeu pour prendre la place de Luke Skywalker et détruire l’étoile noire.
Côté scénario, rien de bien extraordinaire à souligner, donc. La réalisation est correcte, sans plus. Les briefings, les séquences cinématiques d’apontage / décollage sont loin d’égaler celles de Wing Commander (et son beaucoup moins nombreuses et moins variées) ... mais on est dans l’univers Star Wars et c’est en soi déjà un plaisir de se retrouver dans un hangar rempli d’X-Wings !
Mais dès qu’on prend les commandes de l’appareil (que ce soit un simple A-Wing au début, ou un Y-Wing ou finalement un X-Wing, suprême récompense pour les meilleurs pilotes), le jeu est un régal. Attention, il faut quand même mémoriser les fonctions d’un certain nombre de touches, car on est ici dans un quasi-simulateur, et pas un jeu d’arcade. D’ailleurs c’est très simple : essayer de boucler une mission façon "bourrin" en se contentant de manoeuvrer l’appareil en gardant le doigt appuyé sur le bouton de tir ne vous menerait nulle part, si ce n’est la destruction de votre vaisseau !
Il faut donc apprendre à régler la puissance délivrée aux armes et aux boucliers, à la faire varier en fonction des besoins durant les différentes phases du jeu, à utiliser missiles, torpilles, leurres à bon escient (vous n’en avez qu’un nombre limité)... et à accorder un minimum de réflexion à la tactique à utiliser, en gérant parfois des surprises non annoncées pendant le briefing. Facteur de stress supplémentaire, il vous faut gérer les dommages subis par votre appareil : R2 s’en charge, mais il est parfois un peu lent, et c’est à vous de choisir quelles sont les réparations à effectuer en priorité : propulsion, armes, boucliers, radar de tir, etc ...
Vous l’aurez compris, X-Wing n’est pas un jeu facile. Certaines missions exigent une bonne dose d’obstination ...ce qui signifie qu’il faut les recommencer parfois une dizaine de fois avant d’arriver, avec de la chance et de justesse, à les réussir. Et les médailles obtenues sont donc amplement méritées !
Devant le succès obtenu, le jeu a bénéficé de plusieurs extensions (add-ons) et de suites, avec notamment Tie Fighter (sensiblement le même jeu, mais du côté de l’Empire), X-Wing vs Tie Fighter (très novateur, avec la possibilité de jouer en réseau et en SVGA !) et X-WIng Alliance, souvent considéré comme le meilleur de la série.
Cela fait bien longtemps maintenant que LucasArts a, hélas, laissé tomber les jeux de combat spatial... espérons qu’ils auront la bonne idée d’y revenir un jour prochain !