Resident Evil 4 (version Wii)
Disons le franchement, la version Wii n’apporte pas grand chose de plus à ce jeu et à la saga Resident Evil. OK, on pointe avec la Wiimote et on joue un peu du nunchuk, mais rien d’extraordinaire de ce côté là. Bien au contraire ... on ne peut pas dire que le système de tir soit naturel (il faut appuyer sur 2 boutons en même temps !), le personnage met un temps fou à faire un tour sur lui même et la fonction "strafe" a été complètement zappée. Quelles fautes de goût pour un FPS ! Oui mais ... ce sont bien les seules !
Bonne nouvelle pour tous ceux qui ont un jour aimé joué à ce jeu ou à d’autres sur PC, on n’a pas du tout l’impression de jouer sur console ! Autrement dit, on a une quasi liberté de sauvegarde (il suffit de faire demi-tour vers la machine à écrire la plus proche) sans être l’esclave des "checkpoints" et le jeu est parfaitement fluide et linéaire à l’intérieur d’un même niveau. On franchit des portes (checkpoints) quasiment sans s’en apercevoir tant le temps de chargement est rapide, et on peut ainsi les refranchir presque sans y penser, ce qui favorise l’immersion.
Côté réalisme, d’ailleurs, on est servis ! Tirez dans la jambe d’un zombie et il tombe, tirez dans la tête et ses mains se portent à son visage ... quand ce dernier n’explose pas dans un geyser de sang (ce qui justifie apparemment une recommandation au plus de 18 ans ...) ! Vous aimeriez pouvoir changer d’arme en un clin d’oeil ? Impossible, il vous faut pour cela ouvrir votre "mallette" (mais heureusement pour vous, pendant ce temps, la progression de vos ennemis est gelée) ! Bref, rien ne sert d’être un lucky luke de la wiimote... mieux vaut vous servir de votre cerveau et faire preuve de prudence.
En plus du réalisme, tout est fait pour favoriser l’immersion. La musique est discrète... très discrète. D’ailleurs, on jurerait qu’il n’y en a pas ! En revanche, côté bruitages, c’est riche... avec des grognements en tous genres annonçant l’approche de zombies qui, par ailleurs, se déplacent en silence, certains ayant une fâcheuse tendance (bravo l’IA) à vous contourner pour mieux vous prendre à revers pendant que vous êtes occupés avec ceux qui vous font face... Et que dire de ces phases de "cinématiques interactives" (comme celles qu’on pouvait trouver dans Le Pouvoir de la Force) ? Vous croyez pouvoir assister tranquillement à une cinématique ? Que nenni ! Il va vous falloir jouer de la Wiimote pour influer sur les événements... et tout ceci dans une fluidité de l’action remarquable. Plus immersif, on meurt ! Et d’ailleurs, on meurt souvent ...
Côté scénario, c’est un peu moins bien. Vous incarnez le fameux Leon S. Kennedy et vous êtes chargé de retrouvé la fille du président des Etats Unis, capturée par des affreux zozos d’europe centrale / de l’est. Ce n’est pas très original (cf. New York 1997 de John Carpenter) et par ailleurs, entre les différentes versions du jeu et les films, on se perd un peu dans les méandres de la saga. Mais bref, il est question des événements de Racoon City et votre personnage va rapidement se retrouver infecté par une mystérieuse injection alors qu’il a une mission à accomplir... Et c’est tout ce que vous avez besoin de savoir ! Pour les soluces, il faudra trouver un autre site
En tout cas, même si le scénario laisse à désirer ( mais quelle importance ? Quand on achète ce genre de jeu, ce n’est pas pour le scénario ...), les différentes phases du jeu et la variété des ennemis et de leurs armes (ainsi que des décors) ne laissent aucune place à l’ennui ! Quant au stress, le jeu n’a guère d’équivalent, à part peut être Alien vs. Predator ... et ça, c’est une sacrée expérience pour un gamer !
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La cinématique interactive est peut être (je dis bien peut être ...) l’avenir du jeu vidéo. Cela demande beaucoup de travail pour les développeurs et sans doute beaucoup de puissance côté machine ... mais quel plaisir de voir le personnage qu’on incarne évoluer comme le héros d’un film, avec mise en scène, mouvements de caméra, expressions du visage etc ! A quand le premier jeu consacré à 100% à ce nouveau "gameplay" ? On ne sera alors plus très loin du film interactif et de la fusion ultime du cinéma et du jeu vidéo ...
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