Haunter
Lisa, une jeune fille de 16 ans vit et revit, jour après jour, la même journée, la veille de son anniversaire, en compagnie de ses parents et de son frère. Chaque jour, son père tente de réparer la voiture et sa mère l’interroge sur des vêtements qui ont disparu. Mais seule Lisa semble consciente de cette étrange situation et de la terrible vérité : tous quatre sont morts. Cherchant à comprendre ce qu’il se passe, Lisa explore tous les recoins de la maison et découvre des objets, qui la "connectent" avec d’autres d’autres jeunes filles ayant habité la maison. Toutes ont été assassinées, comme elle. Sauf Olivia, qui habite la maison dans le futur de Lisa. Mais qui est responsable de ces meurtres ? Pour sauver Olivia, Lisa doit le découvrir et l’arrêter...
D’autres réalisateurs auraient sans doute pu se contenter de nous montrer la jeune Lisa vivant et revivant la même journée, dans une sorte de version horrifique de la journée de la marmotte de Punkxutawney (Un jour Sans Fin), pour nous faire découvrir à la fin qu’en réalité, elle est morte...
Mais pour Vincenzo Natali (réalisateur de Cube, de Cypher, de Nothing, de Splice), qui ne fait jamais rien comme les autres, c’est juste le premier quart d’heure du film...
Le principal atout de Haunter, c’est sans doute son scénario, qui mélange très habilement plusieurs thèmes classiques, de celui du fantôme à celui de la maison hantée en passanr par celui du tueur en série et, d’une certaine manière, du voyage dans le temps, tout cela pour aboutir à quelque chose de profondément original. Bien construit, assez subtil et réservant plusieurs surprises et rebondissements, il tient le spectateur en haleine du début à la fin, sans aucun temps mort.
Toutefois, la qualité du scénario ne doit pas occulter celle de la réalisation, tout sauf tapageuse, avec très peu d’effets spéciaux et de ces scènes qu’on retrouve habituellement dans ce genre de film pour faire sursauter le spectateur. Vincenzo Natali ne nous montre rien de bien spectaculaire et les dialogues ne nous disent pas grand chose de ce qu’il se passe. C’est au spectateur de deviner à quelle époque se déroulent les événements, au travers de petits détails de la vie quotidienne. C’est ainsi que l’on comprend que Lisa vit dans les années 80 ( téléphone fixe mural, télévision à coins arrondis, platine pour disques vynile, sans parler du superbe T-shirt "Siouxsee And The Banshees de Lisa !)
Mais tout cela ne serait rien sans la qualité de la prestation d’Abigail Breslin. Tout repose en effet sur l’actrice qui a débuté à l’âge de 5 ans aux côtés de Mel Gibson dans Signes, et qu’on a ensuite retrouvée dans L’Île de Nim, Bienvenue à Zombieland et dernièrement dans La Stratégie Ender. Abigail Breslin porte Haunter sur ses épaules d’un bout à l’autre du film et elle le porte à la perfection... On comprend mieux pourquoi l’actrice de 17 ans accumule les nominations et les récompenses !
Il n’ y a donc vraiment pas grand chose à redire sur Haunter, même si on aurait souhaité que le film s’achève sur une note un peu moins convenue que cette happy end terriblement hollywoodienne. Mais heureusement, Haunter se termine sur une ultime note de bon goût, avec un générique de fin sur fond musical signé Souxsee And The Banshees (en rappel du T-shirt de Lisa) !
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