La Reine Des Damnés (Queen Of The Damned)

Depuis des siècles, les vampires ont une règle de vie immuable : rester dans l’ombre et garder le secret sur leur identité. Alors lorsque Lestat, pour sortir de son ennui (mais aussi par amour pour la musique, comme on le découvrira), décide de se montrer au monde tel qu’il est et de révéler l’existence des vampires dans ses chansons, ses congénères n’ont qu’une envie : le faire taire en le supprimant. Mais le réveil d’Akasha, la mère de tous les vampires - et la plus puissante d’entre eux - va tout bouleverser ...
Inspiré du troisième volet des Chroniques des Vampires d’Anne Rice mais incluant aussi un certain nombres d’éléments présents dans le deuxième (Lestat Le Vampire), La Reine Des Damnés amène Lestat dans notre présent, tout en nous éclairant sur son passé : sa rencontre avec Marius, qui a fait de lui un vampire, mais aussi avec Akasha et Enkil.
Est-ce l’effet de la confrontation avec notre époque ? On a immédiatement l’impression que les attitudes précieuses et alanguies de Lestat, interprété par un Stuart Townsend (qu’on reverra ensuite dans La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et Aeon Flux) beaucoup moins nuancé que Tom Cruise, passent mal...
D’ailleurs, le casting de La Reine Des Damnés est loin d’être du même niveau que celui d’Entretien avec Un Vampire qui, outre Tom Cruise, réunissait Brad Pitt, Antonio Banderas, Kirsten Dunst et Christian Slater. Aaliyah, qu’on peut regretter en tant que chanteuse de RnB (elle est morte dans un accident d’avion peu de temps avant la sortie du film) en fait des tonnes dans son rôle de reine et mère des vampires. Vincent Perez dans le rôle de Marius, Paul McGann (le 8ème docteur dans la série Docteur Who), la toujours fascinante Lena Olin (Alias, La Neuvième Porte, Awake) et Bruce Spence relèvent un peu le niveau, mais hélas dans des rôles secondaires.
Le réalisateur ne manque pourtant pas de savoir-faire. Certaines scènes (notamment celle du concert final) sont tout à fait réussies, appuyées par une bande son parfois excellente, composée par Jonathan Davis du groupe de "metal" KoRn, avec des titres de Marilyn Manson, de Static-X, des Deftones. On ne peut donc que regretter qu’il ne sache pas diriger ses deux acteurs principaux, qui gâchent le film en surjouant à la limite, et même au delà, du ridicule !
Evidemment, les fans des romans d’Anne Rice ne voudront pas manquer l’occasion de voir sur grand écran Akasha, ainsi que David Talbot, le chef du Talamasca, cette mystérieuse société secrète qu’on retrouve dans tous ses romans des chroniques des vampires et des sorcières Mayfair et qui se contente d’observer les événements en acuumulant les connaissances occultes... mais pour les autres, La Reine des Damnés présentera sans doute peu d’intérêt. Même les midinettes continueront de craquer sur Robert Pattinson (le vampire de la saga Twilight), sans un regard pour Stuart Townsend, en dépit de ses efforts outranciers pour jouer les beaux ténébreux !
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