Cargo
Dans un futur indéterminé, l’humanité vit sans l’espace. Non pas pour le plaisir, ni par choix, mais par nécessité, le Terre étant devenue (une fois de plus ...) inhabitable. Heureusement, on a fini par découvrir une autre planète, Rhea, non seulement habitable mais quasiment paradisiaque. Le problème, c’est qu’elle est très éloignée et que seuls quelques heureux élus peuvent se permettre de s’y rendre et d’y vivre (une sorte de Suisse à l’échelle spatiale, en quelque sorte ...). La soeur de laura Portmann y est déjà. Mais Laura, elle, doit accepter un long voyage de 8 années à bord d’un cargo pour gagner son billet etla rejoindre...
A bord du Kassandra, un vaisseau aux dimensions réellement "kolossales", on trouve un équipage très réduit de ... 7 personnes, en hibernation. Ca ne vous rappelle rien ? En plus, on découvrira un peu plus tard qu’il y a un 8ème passager !
Parmi eux, Samuel decker est un agent de la Sécurité des Transports, une agence apparemment toute puissante, ayant placé un de ses hommes à bord de chaque vaisseau en circulation, apparemment pour lutter contre des terroristes decédés à lutter contre les machines de plus en plus envahissantes afin de vivre une vie plus naturelle et plus facile.
A bord, l’équipage est plongé en hibernation pendant la majeure partie du voyage. Un seul membre d’équipage reste aux commandes, à tour de rôle. Pendant son "quart", Laura croit voir quelqu’un d’autre à bord du vaisseau. Inquiète, elle réveille le capitaine, qui ne va pas tarder à trouver la mort. Cette fois, elle en est sûre : quelqu’un d’utre rôde à bord du vaisseau. Elle décide alors de réveiller le reste de l’équipage ...
Lorsqu’on découvre le Kassandra, on pense évidemment au Nostromo d’Alien ! Avec ses hangars énormes, ses couloirs sans fin, ses conduites qui fuient, la filiation est évidente. Cargo ajoute même une autre dimension et c’est vrai qu’on se dit que c’est une idée excellente, qui s’impose comme une évidence : dans un vaisseau aussi colossal, perdu dans l’espace profond, il doit faire un froid glacial... Mais toute ressemblance avec le film de Ridley Scott s’arrête là, Cargo n’étant pas un film d’horreur.
Lorsqu’on découvre que le Kassandra transporte des humains dans ses containers (le "mystère" nous est révélé dès la première partie du film, je n’ai donc pas de scrupules à en parler ouvertement), on pense alors à des films plus récents, tels que Pandorum ou Moon, pour son rythme relativement lent... Mais là aussi, c’est une fausse piste.
Mais où donc ces suisses veulent-ils donc nous emmener ? En fait, vers une idée relativement farfelue, pour ne pas dire un peu tirée par les cheveux et qui lorgne du côté de ... Matrix ! Là, en revanche, je n’en dirai pas plus.
Pour ce qui est des effets spéciaux et des images, on mesure le chemin technologique parcouru depuis Alien. L’image de synthèse fait ici de véritables merveilles, avec des images parfois superbes, des plans à couper le souffle. Seules certaines scènes laissent apparaître le côté artificiel des décors, mais à ce prix là, on ne peut pas non plus exiger une qualité d’image rivalisant avec celles d’Avatar, n’est ce pas ?
En revanche, on ne peut pas dire que les scénario soit une totale réussite, tant ce qu’on découvre à la fin prend le contre-pied du réalisme développé dans tout le reste du film. On appréciera ou pas ... mais on ne peut pas retirer aux réalisateurs la véritable ambition dont ils ont fait preuve avec ce film réalisé avec un budget de moins de 5 millions de dollars, et qui mérite d’être saluée !
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