Resident Evil : Afterlife 3D

Quatre ans après les événements de Resident Evil Extinction, Alice (ou un de ses clones ...) perd ses capacités surhumaines, ce qui ne l’empêche pas de continuer pour sa survie et contre Umbrella Corporation, qui semble poursuivre ses expériences sur le fameux virus T qui a transformé la quasi totalité de l’humanité en zombies. Et lorsqu’elle capte le message venant d’Arcadia annonçant qu’il existe une zone en Alaska non contaminée, elle décide de s’y rendre. En chemin, elle va retrouver de vieilles connaissances,dont Claire Redfield... et son frère Chris !
On peut reprocher beaucoup de choses à Paul W.S. Anderson, mais certainement pas d’être en retard d’une guerre, surtant quand il s’agit d’effets spéciaux. Bien décidé à surfer sur la vague naissante de la 3D, il a choisi ce qui se fait de mieux : les caméras conçues par James Cameron pour Avatar, rien que ça ! Et il ne se prive pas de la faire savoir dans la bande annonce, d’ailleurs ...
Une fois passé un pré-générique plutôt malin (avec des parapluies et une musique un peu lourdingue mais efficace dans le genre rythmique binaire et grosses guitares), on retrouve donc Alice (ou plutôt les Alices) pour une de ces scènes d’action sans grand intérêt dont la saga a le secret.
Il faut toutefois reconnaître qu’Anderson a aussi ses bons moments et que d’autre scènes s’avèrent bien plus efficaces, voire frôlent les sommets du genre. Certes, il abuse parfois des ralentis et des effets faciles destinés à la 3D, il emprunte parfois aussi à Matrix (qui reste la référence incontournable du genre)... mais cela n’enlève rien à la virtuosité de certains combats et scènes d’action tels que le saut d’Alice depuis le haut d’un building, poursuivie par une horde de zombies ou encore le combat contre le "boss" (les amateurs de jeux vidéo comprendront de quoi il s’agit) cagoulé de 2,50m armé d’une massue colossale ! On atteint parfois des sommets dans le genre invraisemblable (et onse dit qu’heureusement qu’Alice a perdu ses pouvoirs !) mais c’est quand même bien jouissif et défoulant !
Cela dit, le film n’a rien de bien surprenant et reste dans la lignée des 3 épisodes précédents, avec l’humour en moins par rapport à Resident Evil Extinction, ce qui est bien dommage. La véritable curiosité, c’est la présence de Wentworth Miller, alias Michael Scofield dans la série Prison Break (mais qu’on a déjà vu dans les séries Buffy Contre Les Vampires et Ghost Whisperer, ainsi que dans Dinotopia et Underworld). Malheureusement, celui qu’on voyait déjà comme un possible successeur de Steve McQueen avec son sourire en coin ironique et ravageur livre une prestation décevante, insignifiante... mal mis en valeur, peut être, par Paul Anderson plus intéressé par la plastique il est vrai toujours irréprochable de son épouse Milla Jovovich, qui est décidément aux zombies ce que Sigourney Weaver est aux Aliens !
Quoi qu’il en soit, le film devrait satisfaire les fans du jeu, notamment ceux de Resident Evil 5, dont il est inspiré. Ils y retrouveront les éternels corbeaux, mais aussi les zombies avec des tentacules plein la bouche et les chiens qui se fendent la gueule (au sens propre)... Il regretteront peut être, toutefois, le final un peu décevant, le "méchant" du film étant vaincu assez facilement. Quand on connaît la difficulté qu’on éprouve à abattre le "boss" final dans les jeux Resident Evil, il y a de quoi sourire ...
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