Warlock
En 1691, un redoutable sorcier appelé le Warlock est sur le point d’être éliminé. Mais il parvient à s’évader avec l’aide de Satan et est envoyé à notre époque, avec la mission de réunir les trois parties du fameux Grand Grimoire, le livre censé détenir la vérité sur Dieu. Mais à peine arrivé à Los Angeles, Warlock se retrouve poursuivi par Gilles Redferne, le chasseur de démons qui l’avait emprisonné dans le passé. Ce dernier se lance à sa poursuite, avec l’aide de Kassandra (avec un "K" ...), victime d’une terrible malédiction du Warlock : elle vieillit de 10 ans chaque jour...
Après avoir réalisé les deux premières suites de Vendredi 13 et le fameux House, Steve Miner surfe sur la vague du succès d’Highlander (sorti 3 ans avant) avec ce film qui nous décrit une rivalité s’incrivant sur plusieurs siècles entre en sorcier et un chevalier, avec comme enjeu l’avenir de notre monde. Et il ne peut en rester qu’un ...
Pur produit des années 80 , le film nous propose un héros vêtu jusqu’à la fin d’une improbable peau de bête, accompagné d’une charmante (quoi que vieillissant à un rythme accéléré) jeune femme à la coiffure vaporeuse qu’on croirait tout droit sortie d’un épisode de Santa Barbara, habillée d’une courte jupe et d’un joli petit pull mauve du meilleur goût, laissant parfois apparaître son nombril ... Toute une époque, surtout avec l’affreux Warlock tout de cuir noir vêtu avec ses pantalons bouffants !
Cela dit, il faut rendre justice aux acteurs : même plus de 20 ans après, aucun d’entre eux n’est ridicule. Julian Sands s’avère excellent dans ce rôle de sorcier malfaisant, alors que Richard E. Grant parvient à se hisser à sa hauteur, crédible dans le rôle de son ennemi juré. Quant à Lori Singer, l’épouse de Marc ( le héros de la série V), surtout célèbre pour ses rôles dans Fame et Footlose, elle est parfaite pour introduire dans le film un brin de charme et de féminité.
Et le fantastique dans tout ça ? On peut remercier David Twohy (qui sera quelques années plus tard le scénariste de Waterworld, The Arrival, Pitch Black, Impostor et Abîmes, entre autres...) pour ce scénario solide, à défaut d’être original. On peut aussi saluer Steve Miner qui, sans faire preuve d’un brio excessif, nous livre toutefois quelques scènes surprenantes pour l’époque. Son Warlock, en effet, capable de voler comme Superman, de lancer du feu et d’user de télékinésie, n’a rien à envier aux personnages dotés de super-pouvoirs qui envahiront les écrans quelques années plus tard !
Tout cela n’a certes rien de bien nouveau et s’inscrit dans la lignée des films nous montrant des personnages venus du passé pour régler un compte dans notre présent (C’était Demain, Highlander)... mais a suffisamment marqué les esprits à l’époque pour donner lieu à une suite, grâce notamment à la prestation de Julian Sands qui, à elle seule, justifie un visionnage de ce film !
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