Outpost

Un homme recrute 7 mercenaires pour l’escorter en europe de l’est jusqu’à un ancien bunker nazi. Une fois sur place, ils découvrent des installations scientifiques, ainsi que de vieux films montrant d’anciennes et horribles expériences. Apparemment, les SS cherchaient le moyen de créer des soldats invincibles. Et peut être ont-ils réussi... car le bunker semble comme hanté par une étrange présence. Alors qu’ils découvrent un survivant au beau milieu d’un charnier, la menace se fait plus précise, un premier mercenaire est retrouvé mort et le bunker semble encerclé par des adversaires invisibles...
C’est ce qu’on appelle un film d’hommes. Inutile de chercher la moindre présence féminine : il n’y en a pas. Il n’y a que des soldats. Des soldats l’arme à la main, des soldats autour d’un feu de camp, des soldats montant la garde, des soldats explorant le bunker en se couvrant les uns les autres, des soldats tirant sur d’autres soldats, des soldats battant en retraite, des soldats mourant au combat...
Voilà pour l’ambiance du film, qui ne s’embarrasse pas de détails inutiles et qui nous plonge rapidement dans le feu de l’action, puisqu’au bout de 5 minutes environ, on se retrouve au fameux bunker, qu’on ne quittera plus (de même que les personnages, malheureusement pour eux).
Assimilé avec un peu trop de facilité à un film de zombies, Outpost est un peu plus que cela. Car les soldats créés par les SS présentent des caractéristiques assez différentes. Ils se déplacent normalement, leur état n’est pas contagieux, ils semblent avoir gardé suffisamment d’intelligence pour obéir à leur chef et ils ne peuvent être tués.
En effet, ils sont apparemment situés sur un plan d’existence qui leur permet d’apparaître et de disparaître, et d’être insensibles à toute agression, les armes n’ayant absolument aucun effet sur eux, de même que le passage du temps (quoi que ... ils sont quand même très moches !), tout cela grâce à une application de la théorie du champ unifié d’Einstein.
Bon, c’est vrai que c’est un peu léger comme explication... mais pas plus que pour n’importe quel film de zombies ! Et la réalisation du film, sérieuse et bien maîtrisée, nous rapidement oublier la légèreté du scénario, avec des personnages suffisamment travaillés pour devenir presque sympathiques (rappelons qu’il s’agit quand même de mercenaires...), des scènes d’horreur pas trop répétitives, de bons maquillages et une photographie très réussie, qui est pour beaucoup dans l’ambiance pesante et stressante du film.
On notera aussi la prestation très convaincante de Ray Stevenson (L’Assistant Du Vampire, Le Livre d’Eli, Thor) dans le rôle du chef du commando de mercenaires, de même que celle de Richard Brake (une "gueule" déjà vue dans Batman Begins et Doom), deux acteurs qu’on retrouvera ensuite dans Thor 2.
Sans être le film de l’année, Outpost s’avère donc un honnête film d’horreur, une bonne surprise... et le début d’une saga, puisqu’il y aura ensuite un Outpost 2 et même un Outpost 3 !