Click : Télécommandez Votre Vie (Click)
Le jeune architecte Michael Newman cherche à tout prix à obtenir une promotion et à devenir associé du cabinet qui l’emploie. Pour cela, il travaille jour, nuit et week end, au détriment de sa vie de famille et de sa santé. Epuisé, en manque de sommeil et excédé de ne jamais pouvoir trouver la bonne télécommande, il part à la recherche en pleine nuit d’une télécommande universelle et finit par trouver un magasin ouvert, dans lequel un vendeur un peu déjanté lui offre un appareil d’un genre nouveau, doté d’une technologie de pointe qui va lui permettre de tout télécommander dans sa vie... Rapidement, Michael va se rendre compte que le vendeur ne mentait pas. Le voilà qui peut maintenant "rembobiner" sa vie ou, au contraire, la mettre en avance rapide... mais avec quelques effets secondaires !
Comme la plupart des comédies fantastiques de ce genre, Click est une sorte de fable, une parabole censée nous démontrer que la course au succès et à la réussite financière est un leurre qui n’est bon que pour les pires salopards alors que les gens biens, eux, préfèrent réussir leur vie familiale. Une sorte d’illustration sur grand écran du fameux "l’argent ne fait pas le bonheur"... étonnant, quand on pense que tout cela est produit par des gens qui, eux, sont riches à millions et se ruinent souvent à payer de nombreuses pensions alimentaires à leurs ex-femmes !
Car avant Click, il y a eu La Vie Est Belle, mais aussi Family Man, Un Jour Sans Fin et aussi Bruce Tout Puissant (du même scénariste que Click)... et on en oublie certainement ! Autant de films dans lequel le héros obtient une seconde chance, une chance de vivre sa vie de manière différente et de tranformer un cauchemar en une belle histoire.
Comme dans tous ces films, le casting est plutôt séduisant car outre Adam Sandler, on découvre Kate Beckinsale en parfaite femme au foyer (sans ses tenues de cuir de la saga Underworld), Christopher Walken toujours aussi ambigü dans le rôle Morty, ce sympathique mais inquiétant vendeur de télécommande, mais aussi David Hasselholf (Michael Knight dans la série K2000) et ce bon vieil Henry Winkler (l’inoubliable Fonzie de la série Happy Days) !
De là à dire que Click est une comédie réussie, il y a un pas qu’on hésite à franchir... car même si les premières tentatives du héros avec sa télécommande font parfois sourire, on a peu souvent l’occasion de rire véritablement*, d’autant que certains gags ne vraiment pas haut...
C’est davantage dans sa seconde partie, celle où la vie de Michael se met à dérailler, que le film devient efficace... et là, il faut bien avouer que les mésaventures du héros avec sa télécommande font réfléchir et qu’on finit par s’attacher à lui, à souffrir avec lui au fur et à mesure que son utilisation de la télécommande, volontaire ou pas, l’enfonce un peu plus à chaque fois dans un véritable cauchemar. Au point qu’on finit par se demander si c’est bien d’un comédie qu’il s’agit et si tout cela ne va pas se terminer dramatiquement mal. Si cela avait été le cas, et si le réalisateur n’avait pas essayé de forcer un peu trop le trait dans sa première partie, Click aurait pu être un tout autre film, peut être même un grand film...
Mais Click se termine bien, de manière parfaitement hollywoodienne, ce qui évidemment affaiblit son propos et le replace dans la catégorie des comédies ordinaires, plutôt réussies mais pas franchement indispensables.
* Il y a quand même dans le film quelques "running gags" franchement hilarants, notamment les mauvais traitements que le héros réserve à Kevin O’Doyle, l’insupportable fils des voisins, à chaque fois qu’il en a l’occasion !
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