Silent Hill Revelation

Heather Mason est une jeune fille un peu perturbée. Son père Harry ne cesse de déménager depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture. Et depuis sa majorité Heather souffre de cauchemars récurrents, qui l’amènent régulièrement dans un endroit inquiétant, où elle est poursuivie par de terrifiantes créatures. Y a-t-il un lien entre ces cauchemars, la disparition de sa mère et un lieu nommé Silent Hill, dans lequel son père lui a toujours dit de ne jamais aller, sous aucun prétexte ? Heather n’en sait rien, mais lorsque son père disparaît et qu’elle découvre sur un mur l’inscription « viens à Silent Hill », elle n’a plus le choix. Et le cauchemar va rapidement devenir réalité…
L’univers de Silent Hill est complexe et il n’est parfois pas aisé de s’y retrouver, entre les rêves, la réalité de notre monde et celle des dimensions parallèles qui semblent avoir pour coeur la petite ville abandonnée de Silent Hill. Pour ceux qui veulent creuser ce sujet, je recommande la lecture de l’excellent article de Joe Black sur ce site concernant le premier film signé Christophe Gans.
On a souvent comparé le jeu Silent Hill à Resident Evil. Les deux ont quelques points communs, c’est vai, mais aussi une différence fondamentale. Dans Resident Evil (et la plupart des jeux du même genre) on avance en éliminant ses ennemis. Dans Silent Hill, il s’agit avant tout de fuir pour leur échapper !
Cette approche radicalement différente se traduit par une ambiance beaucoup plus travaillée, destinée à instiller la peur, qu’il s’agisse des décors, des personnages, de la bande son, des situations... ce que le réalisateur a parfaitement réussi à rendre dans son film, comme c’était déjà le cas avec le jeu.
Il faut dire que Michael J. Bassett n’est pas un débutant puisqu’il compte à son actif La Tranchée, Wilderness et Solomon Kane. Et le casting qu’il a réuni pour son film est plutôt haut de gamme puiqu’on retrouve l’excellent Sean Bean (Game Of Thrones, Death Races 2, Black Death, Percy Jackson...), Carrie-Ann Moss (inoubliable Trinity de Matrix), Malcolm McDowell (qu’on ne présente plus) et Radha Mitchell (Clones, Pitch Black).
Pas mal pour un petit film d’horreur, me direz-vous ? Mais Silent Hill n’est pas un petit film d’horreur. C’est un film fantastique ambitieux et s’il fallait chercher des références et des comparaisons, c’est davantage du côté d’Hellraiser et de son univers sado-masochiste infernal qu’il faudrait regarder, plutôt que du côté des jeux vidéo. Car si vous connaissez cette saga imaginée par Clive Barker, quelques scènes du film et quelques uns de ses personnages monstrueux ne manqueront pas de vous y faire penser !
S’il fallait lui trouver un défaut, on pourrait signaler que le scénario est peut être un peu "tarabiscoté", surtout pour ceux qui n’auraient jamais touché au jeu ni vu le Silent Hill de 2006. Mais c’est plus que compensé par l’ambiance qui se dégage du film et par certaines scènes réellement efficaces et impressionnantes. Le film gagne d’ailleurs à être vu deux fois et la deuxième séance permet alors de véritablement l’apprécier à sa juste valeur !
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