Trolls De Troy 3 & 4 (Comme Un Vol De Pétaures - Le Feu Occulte)
La quête de Waha et son de son père Teträm, rejoints par Pröfy, continue. Pour libérer les autres trolls de l’enchantement qui les a réduits en esclavage, après avoir récupéré une mèche de cheveu d’un chauve, ils doivent maintenant ramener du feu du volcan Salaston... Une mission pas gagnée d’avance si on considère qu’ils vont devoir commencer par traverser de grandes étendues d’eau... et les trolls détestent l’eau ! Mais ce n’est rien comparé à tout ce qui les attend...
Une fois passé l’effet de surprise des deux premiers albums, on pouvait craindre de s’ennuyer un peu dans les deux suivants. Rassurez-vous, ce n’est absolument pas le cas, surtout avec le 3ème épisode de la saga, particulièrement inventif, dans lequel les 3 héros ne cessent de rencontrer des créatures insolitess et d’affronter des situations improbables !
Entre les petites créatures bleues (non, ce ne sont pas des Schtroumpfs !), mignonnes mais très dentues et les lombrics géants qui rodent dans la savane des herbes hautes, il faut dire qu’on n’a guère le temps de s’ennuyer... Sans oublier l’étonnante conjonction des trois lune qui a pour effet d’annuler toute pesanteur pendant quelques heures (ce qui fait que la mer se met à couler vers le haut) !
Mention très bien pour le tome 3 donc et même si le scénario du tome 4 est un peu plus faible, l’ensemble reste très divertissant. Arleston et Mourier n’avaient d’ailleurs sans doute pas d’autre ambition.
Les puristes de Lanfeust regretteront sans doute quelques entorses aux règles régissant en principe l’univers de Troy, même si ces aventures sont l’occasion de découvrir de nouvelles régions et de nouvelles créatures. On ne sait pas par quel miracle, par exemple, Waha parvient à utiliser sa magie en pleine mer, loin de tout sage d’Eckmül... Quant à son pouvoir aléatoire, il rend bien des services et pas seulement aux personnages, au scénariste également, qui n’a ainsi pas besoin de trop réfléchir sur la manière de tirer des héros de situations très compromises !
Bien entendu, tout cela se termine dans une joyeuse baston générale, largement remportée par les trolls, comme il se doit... et avec une sympathique référence à Astérix car effectivement "c’est chouette les histoires qui se terminent par un grand banquet". L’humour de Goscinny était peu être un peu plus fin que celui d’Arleston (surtout dans ce quatrième album, avec des gags qui volent un peu trop bas*), mais les deux sagas ont beaucoup plus en commun que ce qu’on pourrait croire au premier abord...
* à l’image des trolls qui se fraient un chemin au sein du volcan en pissant sur la lave, comme on peut le voir sur la planche ci-dessus