La Stratégie Ender
Ce roman est aussi court que percutant, et passionnant. On l’a souvent comparé à Etoiles, Garde à vous ! de Robert Heinlein (plus connu sous son titre original Starship Troopers) ... mais il est incomparable : c’est un condensé d’action, de suspense, mais aussi d’intelligence et de psychologie qui n’a pas son pareil dans l’histoire de la SF.
L’humanité est en guerre contre une race extra-terrestre, une guerre perdue d’avance, alors que la flotte des Doryphores est en route pour notre planète. Dans une tentative désespérée pour renverser la situation, la Terre s’est lancée dans un effort de guerre colossal, et une académie est charger de former des leur plus jeune âge des officiers à la guerre spatiale.
Andrew est le petit dernier de la famille Wiggins... le troisième dans un monde qui n’en autorise que deux par famille. Mais la famille Wiggins est un cas à part : les deux premiers, Peter et Valentine, sont en effet deux surdoués qui intéressent particulièrement les autorités militaires. Andrew, surnommé par sa soeur Ender (l’utltime)s’avère être celui que l’académie attendait : doué d’un sens inné de la stratégie, d’un instinct de survie sur-développé et d’une capacité à prendre en un instant les décisions les plus difficiles, Ender a tout d’un génie militaire en puissance... à condition de survivre à l’enseignement de l’académie !
Très vite, au fil des simulations et des exercices, il va révéler ses aptitudes au commandement. Placé par ses instructeurs dans des situations de plus en plus difficiles et désespérées, Ender et son équipe parviennent toujours à remporter la victoire.
Mais trop occupé à devenir le meilleur stratège de tous les temps, Ender ne se rend pas compte qu’il est manipulé ...
Ce roman, comme celui d’Heinlein d’ailleurs, a été qualifié par certains critiques de militaristes, voire de xénophobe. Il suffit de lire sa suite, La Voix Des Morts, pour se rendre compte qu’il n’en est rien, bien au contraire.
Bien que court, et rythmé par de nombreux combats (réels ou simulés), la psychologie des personnages est particulièrement approfondie, avec des relations complexes entre eux (entre Ender, son frère et sa soeur ; entre Ender et le commandant de l’académie ; entre Ender et les autres enfants de l’académie).
Un véritable exploit qui fait de ce roman une eouvre extrêmement riche et dense ... mais surtout un livre que l’on a envie de dévorer sans jamais s’arrêter ; et qu’on trouve trop court. Heureusement, il y a une suite : La Voix des Morts !
Pour ceux qui connaissant le cycle d’Alvin le Faiseur, du même auteur, préparez vous à un choc : on a rarement des romans d’un même écrivain aussi différents, sur le fond comme sur la forme !
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