Relic
Un scientifique absorbe la potion rituelle d’une tribu brésilienne... avant d’envoyer au Musée d’Histoire Naturelle de Chicago une statuette à l’effigie d’un démon nommé Kothoga et des feuilles portant d’étranges petits fruits rouges. Alors que le Musée prépare une réception pour son exposition annuelle, une série de meurtres par décapitation commence ...
Les films de monstres sont parmi les plus courants et souvent peu originaux. Relic n’échappe pas à cette règle... mais il a pour lui un monstre visuellement très réussi et crédible, un scénario parfois un peu tiré par les cheveux mais intéressant(inspiré du roman The Relic de Douglas Preston et Lincoln Child) ainsi qu’une réalisation certes sans génie mais bien maîtrisée par Peter Hyams et le choix d’un lieu original pour un huis-clos.
Evidemment, on pourrait jouer à citer certaines influences évidentes qui transparaissent dans Relic... à commencer par Alien, bien entendu, dont on se demande par moments si Hyams n’a pas repris la bande son, ou Les Dents de la Mer pour le personnage du Maire qui insiste pour que la réception soit maintenue en dépit du risque évident de massacre des invités ...
On pourrait aussi s’amuser à pointer certaines invraisemblances du scénario, dont le seul but est d’essayer d’ajouter quelques éléments horrifiques suppplémentaires (telles que la croissance accélérée d’un insecte, ou l’étrange appétit du monstre pour les hypothalamus humains, qui sert d’alibi aux nombreuses décapitations du film)...
Mais il faut aussi souligner :
les effets spéciaux remarquables pour l’époque (ils le sont tout autant 12 ans après, d’ailleurs)
certaines scènes très réussies comme l’attaque désastreuse du commando par les toits du musée ("remontez moi ! remontez moi " !) ou encore la superbe poursuite finale de Penelope Ann Miller (The Shadow, Les Messagers) par le monstre en flammes à la fin du film
la remarquable prestation de Tom Sizemore (Drôles de Fantômes, Strange Days, Planère Rouge) dans le rôle de l’inspecteur de police Vincent d’Agosta , qui démontre au passage qu’il mérite mieux que les seconds rôles dans lesquels il est souvent cantonné.
En résumé, Relic n’a pas révolutionné le film de monstre ... mais il gagne à être connu et mérite donc pleinement sa place dans cette rubriquer "à découvrir" !
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Par le plus pur des hasards (aucun des deux n’ayant copié l’autre), Relic est sorti pratiquement en même temps que Mimic de Guillermo Del Toro ... deux films dont les titres sont aussi proches que les sujets, puisque tous deux concernent des monstres vaguement insectoïdes et résultant de manipulations génétiques !