Sherlock Holmes
Lord Blackwood est sur le point de sacrifier une jeune femme lors d’un rituel de magie noire lorsque Sherlock Holmes et le docteur Watson interviennent. Arrêté, emprisonné, Blackwood est finalement exécuté par pendaison et Watson lui-même constate le décès. Mais Blackwood n’est pas mort. Il revient, plus puissant encore apparemment, déterminé à prendre le pouvoir en exécutant tous les Lords ne lui ayant pas juré fidélité et obéissance ...
On connaissait le Sherlock Holmes très british, fumant la pipe et résolvant de complexes énigmes par son seul sens de l’observation et sa formidable puissance de déduction... on connaissait moins le Sherlock Holmes un peu "trash", vivant par moments en ermite dans son appartement de Baker Street, sale et mal rasé, célibataire endurci qu’on devine débauché à ses heures perdues. De même qu’on connaissait moins le Sherlock Helmes bagarreur, ne dédaignant pas de temps à autres participer à un combat de rue pour entretenir sa forme et arrondir ses fins de mois !
Sacrilège, ou relecture attentive des oeuvres de Conan Doyle pour trouver des "aspérités" nouvelles à un personnage qu’on pensait archi-connu ? Après tout, on a bien rajeuni de la même manière James Bond récemment en revenant aux sources de Ian Fleming. D’après le réalisateur Guy Ritchie, tout ceci était bien présent dans les romans de Conan Doyle... on veut bien le croire sur parole, à défaut de lire l’intégrale de Sherlock Holmes,, mais on peut parier que c’était à doses homéopathiques, alors qu’il s’agit ici de caractéristiques importantes du personnage.
On ne parlera pas de sacrilège, en revanche, en évoquant les décors superbes d’un Londres du début du siècle parfaitement reconstitué, à l’image de ce qui a déjà été fait en la matière avec New York dans le King Kong de Peter Jackson et plus récemment Paris avec Adèle Blanc-Sec. Des images tout simplement superbes, mises en valeur par ue bande orginale très celtique, qui a d’ailleurs valu au compositeur Hans Zimmer une nomination aux Oscars.
Quant aux acteurs... même si le rôle de Sherlock Holmes va un peu moins à Robert Downey jr. que celui de Tony Stark dans Iron Man, l’acteur s’en sort bien de même que Jude Law (Bienvenue à Gattaca, eXistenZ, Capitaine Sky et le Monde de Demain...). Robert Downey a toujours cette lueur dans l’oeil, parfois facétieuse et parfois illuminée, qui fait que les rôles de génies farfelus lui vont comme un gant. Inversement, Jude law apparaît beaucoup plus posé, presque blasé par les frasques de son ami, comme si celui-ci, qu’il fasse, ne pouvait plus le surprendre.
Le duo fonctionne d’ailleurs très bien et c’est ce qui fait la force du film. Les deux acteurs et le réalisateur ont eu le bon goût de ne pas trop en faire en la matière et si l’humour est bien présent, on ne peut pas dire que les vannes fusent... et c’est très bien ainsi. Holmes et Watson, ce n’est ni Laurel et Hardy, ni Riggs et Murtaugh. S’il fallait oser une comparaison, on serait tenté de se souvenir d’un autre duo d’acteurs prestigieux, celui formé par Roger Moore et Tony Curtis (qui lui aussi avait souvent une lueur malicieuse dans l’oeil) dans Amicalement Votre.
Les retrouvera-t-on dans un Sherlock Holmes 2 ? Tout a été fait pour, en touot cas, puisque la résolution finale de l’énigme les envoie tout droit sur la piste de ... Moriarty, l’ennemi juré de Holmes !
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