Pirate des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl

Elizabeth Swann, fille du gouverneur de Port Royal, a toujours été fascinée par les pirates. Son ami d’enfance Will a d’ailleurs été sauvé de justesse quand il était petit, son navire ayant été coulé par des pirates. Mais lorsque des pirates attaquent Port Royal et s’emparent d’Elizabeth, Will n’a pas le choix : pour sauver celle dont il est secrètement amoureux, il doit faire appel à Jack Sparrow, un drôle de pirate récemment capturé. Un pirate sans navire, qui va se lancer à la poursuite d’un bâteau maudit dont l’équipage est composé de fantômes ...
Je me souviens très bien m’être dit à l’époque : " un film de pirates ? bof" ... Ca, c’était avant de voir apparaître Johnny Depp ! Dire que tout le film repose sur ses épaules serait exagéré, mais il faut bien avouer que son extraordinaire composition d’un pirate déjanté - qui n’était initialement pas du tout prévue - y est pour beaucoup dans l’originalité et le charme que dégage le film. Et l’acteur y démontre au passage qu’il n’a pas nécessairement besoin de Tim Burton pour interpréter des personnages délirants !
Les autres acteurs ne sont pas en reste, même s’ils sont loin d’atteindre le niveau de la prestation d’un Johnny Depp irrésistible. Orlando Bloom s’impose une nouvelle fois comme la parfaite incarnation du héros romantique, après avoir été l’elfe Legolas dans la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. Keira Knightley, aperçue brièvement dans Star Wars : La Menace Fantôme, acquiet définitivement le statut de bombe sexy. Et on a même droit à une apparition de Zoe Saldana, qu’on reverra ensuite dans Star Trek et Avatar !
Le scénario est également une heureuse surprise. Même s’il ne nous épargne pas les inévitables clichés du genre, de l’oeil de verre à la jambe de bois en passant par le bâteau fantôme, il nous offre des personnages plutôt riches et complexes (tout est relatif...) et notamment un "triangle amoureux" à géométrie variable, dont on a bien du mal à prévoir qui va finir avec qui (certains ont même pu se demander si ce ne seraient pas Jack et Will) !
Quant aux images, elles sont superbes et justifient les 140 millions de dollars dépensés ! Pirate des Caraïbes, c’est du grand spectacle et cela se voit sur pratiquement chaque plan et en particulier sur quelques scènes d’anthologie, comme la vision délirante de l’équipage du Black Pearl à la lumière de la lune, révélant leur vraie nature. C’est d’autant plus surprenant que le réalisateur Gore Verbinski n’avait jusqu’alors guère brillé, que ce soit avec son remake de La Machine à Explorer le Temps ou son adaptation de The Ring.
Et la cerise sur le gâteau, c’est l’humour. Pas seulement les mimiques et les postures incroyables de Johnny Depp, mais aussi des gags totalement inattendus et d’une redoutable efficacité.
Le résultat de tout cela est assez explosif et justifie amplement le tournage d’une suite, après avoir ravi les plus jeunes comme leurs parents et redonné du brillant à un genre qu’on pensait définitivement enterré ... ou plutôt coulé !
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