Les Démons Du Maïs - Horror Kid (Children Of The Corn)
Alors qu’il se rend à Seattle pour y prendre un poste de médecin, accompagné de sa fiancée Vicky, Burt renverse accidentellement un jeune garçon. A la recherche d’un téléphone, ils finissent par arriver dans la petite ville de Gatlin, qui est sous la coupe d’une secte de jeunes fanatiques, qui ont assassiné la plupart des adultes au nom du culte du dieu du maïs. Après avoir pris sous leur aile Job et Sarah, deux jeunes enfants qui ne veulent pas faire partie de la secte, Burt et Vick vont devoir affronter Isaac et Malachi, les deux leaders de ce culte qui n’hésite pas à pratiquer le sacrifice humain ...
Avec le recul, plus de 25 ans après, on se demande ce qu’on a pu trouver à ce petit film, réalisé par un inconnu avec des acteurs de seconde zone (à l’exception notable de Linda Hamilton, qui allait devenir peu de temps après la célèbre Sarah Connor dans Terminator ... et épouser James Cameron au passage !) pour un budget (15 millions de dollars) qu’on peut considérer comme petit à Hollywood. Mais c’est là aussi qu’on peut mesurer l’amélioration de la qualité globale (du moins sur la forme) des films d’horreur, passés depuis de la catégorie "cinéma de genre" à la catégorie "cinéma qui remplit les salles"...
Il est probable que le fait qu’il soit inspiré d’une nouvelle de Stephen King a fait beaucoup pour sa notoriété.
Pour le reste, l’essentiel de l’intérêt du film provient de son ambiance assez glauque, qui résulte du fait que les horreurs sont perpétrées par des enfants (ce qui est plutôt rare et toujours assez efficace), mais aussi de l’excellente interprétation des deux fanatiques. Dans des registres très différents, John Franklin* (Isaac) et Courtney Gains (Malachi) composent deux personnages particulièrement inquiétants, le premier froid, manipulateur et d’un calme imperturbable, le second ultra-violent. Cerise sur le gâteau, les pratiques d’un autre âge de cette étrange secte nous rappellent celles de communautés bien établies aux Etats Unis, telles que les Mormons et surtout les Amish (qui refusent la technologie et souhaitent vivre à l’écart de la société moderne ), à tel point qu’on pourrait croire que le film est porteur d’un message... mais en fait, non !
Malheureusement, un scénario un peu trop léger, une réalisation trop plate et une musique hyper-répétitive plombent le film. Peut-on imaginer, même dans le Nebraska, qu’une ville puisse être isolée au point que personne ne s’inquiète que tous les adultes aient disparu, au bout de plusieurs années ? N’avaient-ils pas de famille à l’extérieur ? Les autorités locales (administration, etc) n’avaient-elles aucun compte à rendre à l’échelon supérieur ? Bizarre, quand même ... Quant aux scènes qui sont censées nous effrayer, elles se limitent bien souvent à la vision de hachoirs,de faux et autres crochets de boucher pour suggérer le massacre qui s’ensuit. C’est bien une fois, mais lorsque le procédé est reproduit à l’identique 4 ou 5 fois, cela frôle le ridicule. Il en va de même de la musique, qui n’est pas si mauvaise, mais qui se limite à la même "phrase" musicale d’une quinzaine de notes répétées à l’infini...
Dommage, car il y avait sans doute mieux à faire avec ce film qui nous propose une secte d’enfants meurtriers vouant un culte à un étrange dieu du maïs (qu’on ne peut que deviner hélas, puisqu’on le distingue à peine, même à la fin du film)... c’est peut être grâce (ou à cause) de ce beau potentiel qu’il y a eu 6 suites !
John Franklin réapparut dans son rôle d’Isaac dans une des suites de la saga, mais il fut aussi la voix de Chucky dans Child’s Play, ainsi que le cousin Itt dans les deux adaptations cinématographiques de La Famille Addams !
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